Cam Ward sera le joueur-clé chez les Hurricanes dans le troisième match. L'attaque des Canes ne peut rivaliser avec celle des Penguins, surtout si Evgeni Malkin continue d'appuyer sur l'accélérateur. C'est pourquoi Ward devra être à son mieux afin d'éviter que son équipe se retrouve en déficit de trois matchs.

«Ward demeure un élément très important de cette équipe, a relevé Paul Maurice malgré les six buts concédés par son gardien. C'est un joueur très spécial.»

Ward a disputé les 29 derniers matchs de son équipe à l'exception du dernier de la saison régulière. Il en sera samedi à un 17e match éliminatoire. Certains avancent qu'il est fatigué. Maurice rejette cette interprétation.

«Vous savez, il a sans doute vu moins de rondelles au cours des trois derniers matchs que la majorité des gardiens, a expliqué Maurice. On lui donne beaucoup de congés entre les matchs.»

Maurice reconnaît que son gardien devra être meilleur que dans le deuxième match.

«Il devra être meilleur comme devra l'être l'ensemble de l'équipe», a-t-il précisé en rappelant que les Penguins ont marqué leurs six buts à forces égales, le septième ayant été réussi dans un filet désert.

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Le match n'était vieux que de 12 minutes, jeudi, et Marc-André Fleury avait déjà été victime de trois buts des Hurricanes. Mais le jeune gardien des Penguins a conservé son sang-froid, confiant de voir ses coéquipiers remonter la pente. Le score n'était que 3-2 après tout.

«Ce sont les séries, vous devez rester confiant peu importe ce qui arrive», a commenté Fleury, à l'issue de la victoire des siens.

Après la période, l'entraîneur des gardiens Gilles Meloche est venu le rassurer. Il n'a pas eu à trop intervenir.

«Il n'était pas ébranlé, a relaté Meloche. Marc-André s'est grandement amélioré à ce chapitre. Il ne s'en fait plus avec des situations semblables.»

«Je me suis dit qu'on pouvait revenir en faisant quelques arrêts importants, a mentionné Fleury.

«J'ai appris avec le temps à oublier les mauvais buts que j'accorde. Il faut dire qu'on a une équipe pas mal plus explosive qu'à mes débuts.»

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Les équipes étaient nez à nez dans la colonne des tirs, jeudi, avant que les Penguins ouvrent la machine au cours de la deuxième moitié du match. Avec pour résultat qu'ils ont dominé (42-28) dans une 11e rencontre d'affilée.

«C'est exactement le plan: lancer au but le plus souvent possible, confie le défenseur Philippe Boucher. On se dit que si on dépasse les 40 tirs, on va améliorer sensiblement nos chances de l'emporter.»

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Philippe Boucher vit une situation particulière depuis l'arrivée en poste de l'entraîneur Dan Bylsma. Le vétéran défenseur a retrouvé un ancien coéquipier de quelques saisons, à l'époque où il a porté les couleurs des Kings de Los Angeles.

«Dan n'était pas le plus doué, il vous le dirait lui-même. Mais il était un gros travaillant. Il faisait tout ce qu'on lui demandait. Il était prêt à se sacrifier, à bloquer des tirs. Il me rappelle Craig Adams chez les Penguins.

«Je ne suis pas surpris qu'il soit devenu entraîneur. Mais je n'aurais pas pu prédire qu'il me dirige un jour.»

Boucher a dit que les relations entre eux sont bonnes, même s'il souhaiterait jouer davantage par moments.

«On se parle souvent et, à la fin de chacune de nos discussions, je lui dit que je comprends la situation.»

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L'attaquant Tuomo Ruutu devrait chausser les patins, samedi matin. Blessé à une cheville, sa présence dans le troisième demeure incertaine.

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Les frères Eric et Jordan Staal ont décidé de ne pas s'envoyer de messages texte durant la série. Quant à leurs parents, ils ont choisi de demeurer à la maison et de regarder la série à la télé, une façon d'éviter toute l'attention médiatique.

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Scott Walker, des Hurricanes, trouve difficile d'être éloigné de sa femme Julie qui subit des traitements pour un cancer diagnostiqué durant la série contre Boston.

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Les Hurricanes ont été tenus en échec en trois supériorités numériques, jeudi soir.

«On doit envoyer davantage de rondelles vers le filet», a indiqué l'entraîneur des Hurricanes.