L'attaquant Scott Walker des Hurricanes de la Caroline a été condamné à une amende de 2500 $ mais il a échappé à une suspension, lundi, à la suite de son coup de poing qui pourrait avoir fracturé un os du visage du défenseur Aaron Ward des Bruins de Boston.

Le directeur général des Hurricanes, Jim Rutherford, a révélé que la suspension automatique à Walker avait été annulée après la rencontre devant le préfet de discipline de la ligue Colin Campbell, qui a déterminé qu'il ne s'agissait pas d'un «coup sournois».

«D'après ce qui a été dit sur la patinoire au moment où j'ai laissé tomber mes gants, j'étais convaincu d'être impliqué dans une altercation», a révélé Walker dans un communiqué émis par l'équipe.

Les tempéraments se sont échauffés dans les dernières minutes de la victoire de 4-0 des Bruins lors du cinquième match de la demi-finale de l'Association Est quand Ward et Matt Cullen des Hurricanes se sont bousculés devant le filet des Bruins. Walker s'est interposé et il a assené une droite à Ward.

Pour son geste, Walker a reçu une inconduite de match, une pénalité majeure pour le combat et une autre pour avoir été l'instigateur de la bagarre avec 2:47 à jouer.

L'entraîneur Claude Julien des Bruins a précisé après la rencontre que les médecins de l'équipe craignaient que Ward ait été victime d'une fracture de l'os orbital.

«En revoyant la scène, je n'ai pas aimé ce qui s'est passé... Je ne crois pas qu'il y avait nécessité d'agir ainsi, a mentionné Julien après l'entraînement de l'équipe à Wilmington. Il l'a frappé en s'amenant dans la mêlée alors que Ward était aux prises avec un autre joueur. Et il a ensuite laissé tomber ses gants et l'a frappé sournoisement.

«Peu m'importe que les gens disent que Ward aurait dû se protéger. Il n'avait aucune intention d'engager le combat, a-t-il ajouté. Nous avons demandé à nos joueurs de garder leur calme, de ne pas tomber dans le piège et c'est exactement ce qu'il a fait. Ce n'est pas digne d'un gars ayant l'expérience de Walker.»

Ce match a été très robuste et les deux équipes ont écopé de 29 pénalités qui ont totalisé 83 minutes. Et c'est sans compter que Jussi Jokinen a cinglé Zdeno Chara, obligeant le capitaine des Bruins à regagner brièvement son vestiaire à la deuxième période. Jokinen n'a pas été pénalisé sur le jeu.

Rutherford a précisé que l'incident avait «clairement été provoqué par eux», estimant que les Hurricanes ont encaissé des coups de la part des joueurs des Bruins depuis le début de la série, menée par la Caroline 3-2. Il n'est pas inquiet de l'éventualité que les Bruins cherchent à se venger de Walker lors du sixième match, mardi soir.