La hiérarchie mondiale du hockey sur glace n'est pas aisée à bousculer et la preuve en est faite une nouvelle fois au Championnat du monde 2009 où les deux grands favoris, la Russie et le Canada, se retrouvent dimanche dans une finale attendue.

Ces deux nations sont à égalité en tête du classement mondial établi par la Fédération internationale. Elles se sont déjà affrontées l'an dernier en finale du Mondial au Québec et elles n'ont guère tremblé pour accéder à une finale prévisible. Le réservoir de talents de ces deux nations est tel que l'absence de leurs meilleurs joueurs, retenus par les phases finales du Championnat nord-américain (LNH), ne les empêche pas d'exercer une nette domination.

En 2008 la Russie avait réussi l'affront de s'imposer sur les terres d'une équipe canadienne pourtant motivée devant son public pour l'édition du centenaire de la Fédération internationale. Les joueurs à la feuille d'érable s'étaient inclinés 5-4 après prolongation dans une finale longtemps indécise.

Ces derniers jours le Canada a de nouveau fait forte impression pour arriver jusqu'en finale. Il n'a perdu qu'un seul match dans la compétition, contre la Finlande aux tirs au buts dans les phases de poules alors qu'il était qualifié depuis bien longtemps.

Martin Saint-Louis, le meilleur pointeur du tournoi (15 points, 4 buts et 11 passes décisives) a ensuite conduit ses partenaires à une victoire contre la Lettonie, surprise du tournoi, en quarts de finale (4-2), avant d'effacer la Suède (3-1) en demi-finale.

La Russie invaincue

Hormis leur accroc contre la Finlande, les joueurs de Lindy Ruff ont remporté tous leurs matches par au moins deux buts d'écart. Le Canada compte cinq des sept meilleurs pointeurs du Mondial, dispose de la meilleure attaque (42 buts) et ne rêve que de prendre sa revanche sur l'an passé.

Seulement, la Russie semble justement être le seul adversaire à sa hauteur. Invaincus, les hommes de Vyacheslav Bykov ont toutefois été accrochés en quart de finale par l'étonnant Belarus (victoire 4-3), puis par les États-Unis en demi-finale (victoire 3-2).

Les gardiens de la «Sbornaja» n'ont pas toujours été très pointus et sans un Ilya Kovalchuk en grande forme, la Russie aurait bien pu être surprise. Le joueur d'Atlanta en LNH est le deuxième pointeur du tournoi (14 points, 5 buts et 9 passes décisives) et il avait battu le Canada presque à lui seul en finale l'an dernier, égalisant en fin de match avant d'achever son oeuvre en prolongation.

La Russie espère encore un scénario favorable. Cela lui permettrait de conserver son titre mondial, chose qu'elle n'a plus réussi à faire depuis l'époque dorée de l'URSS.

Les États-Unis et la Suède s'affronteront en préambule dans le match pour la troisième place.