Martin Brodeur a participé à huit rencontres ultimes en séries éliminatoires en carrière avec les Devils du New Jersey, et la perspective de disputer un autre septième match n'a rien changé à la fébrilité avec laquelle il aborde ce nouveau défi.

Les dernières 24 heures avant la partie sont brutales. Les joueurs connaissent leurs adversaires, maîtrisent chaque aspect du jeu, mais doivent apprendre à tuer le temps et à éliminer les papillons qu'ils ont dans l'estomac.

C'est sans doute ce que faisaient la majorité des joueurs des Devils et des Hurricanes de la Caroline, lundi, en attendant la mise au jeu initiale de la septième rencontre de la série quarts de finale de l'association Est, qui se tiendra mardi au Prudential Center.

Les Hurricanes ont forcé la tenue d'un match ultime, dimanche, en dominant les Devils 4-0 à domicile. La formation de l'entraîneur Paul Maurice est venue de l'arrière pour créer l'égalité pour la troisième fois dans cette série.

«Il faut contrôler ses émotions, a déclaré Brodeur. Ce sera certainement un match difficile à disputer, mais ce sera plaisant. Quand tu es gamin, tu rêves de participer à une septième rencontre. C'est la même chose maintenant, même si j'ai déjà été placé dans une telle situation par le passé.

«Tu ne peux pas en faire trop, et tu ne peux pas rester passif, a ajouté le gardien québécois. La partie la plus ardue consiste à attendre le début du match, mais après, c'est juste une autre rencontre de hockey».

Déterminer le vainqueur de cet affrontement est une tâche difficile. Les Devils ont dominé la première rencontre de la série, alors que les Hurricanes ont facilement disposé de leurs adversaires au cours du sixième match. Les quatre autres parties ont été décidées par un seul but.

L'entraîneur des Hurricanes a précisé qu'il n'avait pas ressenti que ses joueurs avaient joué de manière désespérée, dimanche, et a ajouté qu'il ne voulait pas qu'ils le fassent au cours du match ultime.

«Il y avait de la tension et de la nervosité, mais je voulais qu'ils se présentent et qu'ils jouent, a-t-il évoqué. Je veux maintenant qu'ils soient fébriles pour cette rencontre, car si tu ne l'es pas, tu ne devrais pas être un sportif».

Les Devils, eux, ont compris qu'ils devaient mieux jouer.

«Nous l'avons fait tout au long de la saison, a expliqué le capitaine des Devils, Jamie Langenbrunner. Nous devions constamment nous sortir du pétrin. Nous avons connu une baisse de régime en fin de saison, mais nous nous sommes battus pour s'assurer de participer aux séries éliminatoires. Maintenant que nous y sommes, et malgré le fait que nous n'avons pas emprunté le chemin le plus facile, nous continuons à repousser nos limites».