Blake Wheeler n'a pas été retenu parmi les trois finalistes du trophée Calder. Le gardien Steve Mason, des Blue Jackets de Columbus, ainsi que les attaquants Bobby Ryan, des Ducks d'Anaheim, et Kris Versteeg, des Blackhawks de Chicago, lui ont été préférés.

Malgré cette exclusion, Wheeler n'a pas à rougir de sa première saison dans la Ligue nationale.

En 81 matchs, le jeune attaquant des Bruins de Boston a marqué 21 buts et récolté 45 points. Mais, surtout, il a terminé fort d'un différentiel de plus-36, soit un point de moins que le meneur David Krejci, son coéquipier à Boston.

«Ce n'est pas un chose à laquelle je pense, a déclaré Wheeler avant de connaître le résultat du scrutin. Je me préoccupe seulement des succès de l'équipe.»

Une sélection surprenante

Wheeler a été le premier choix des Coyotes de Phoenix et le cinquième joueur réclamé au repêchage de 2004. A l'époque, sa sélection avait suscité de l'étonnement chez bien des équipes. En fait, son nom n'apparaissait pas en première ronde dans la liste de plusieurs formations. Aujourd'hui, on se rend compte que les Coyotes ne s'étaient pas trompés.

«J'ai été aussi surpris que tout le monde, relate le sympathique athlète natif du Minnesota. Je m'attendais à être réclamé en première ronde. Mais certainement pas au cinquième rang. Je garde un très beau souvenir de cette journée. En fait, ce fut une journée mémorable.»

Courtisé par le Canadien

Wheeler a joué durant trois saisons dans l'équipe de l'université Michigan, l'alma mater de son coéquipier Phil Kessel. Il a eu une belle carrière collégiale avec des saisons de neuf, 18 et 15 buts. Après trois ans, il s'est retrouvé joueur autonome sans compensation à l'âge de 21 ans, son agent Matt Keator n'ayant pu s'entendre avec les Coyotes sur les modalités d'un premier contrat professionnel.

«La perspective de pouvoir bénéficier d'une autonomie complète à un si jeune âge m'a convaincu de ne pas signer de contrat avec les Coyotes», explique-t-il.

Toutes les équipes l'ont alors courtisé, y compris le Canadien.

«J'ai passé une journée à Montréal à l'été 2008. J'ai rencontré tous les membres de l'organisation, j'ai visité le Centre Bell», raconte-t-il.

Wheeler a finalement arrêté son choix sur les Bruins.

«J'ai rapidement réduit le nombre des équipes. Je ne voulais pas que ça se transforme en cirque», dit le jeune homme qui fait six pieds cinq pouces et 205 livres.

«J'ai tout de suite aimé les Bruins. Je me suis senti à l'aise dès les premiers instants. Pourquoi? Je ne le sais pas. C'est difficile à expliquer. Mais j'aimais l'idée de jouer pour une des six équipes d'origine. C'est une équipe qui est bien enracinée dans la ville. C'est aussi une organisation qui a eu sa large part de succès.»

Wheeler a été impressionné également par le développement de certains Bruins dont Milan Lucic, Krejci et Mark Stuart. Ce facteur a joué dans sa décision.

Aujourd'hui, Wheeler peut se féliciter de son choix. Il a mérité un poste dès le camp d'entraînement même si les Bruins ne lui avaient fait aucune promesse.

«Il a très bien fait cette saison, autant à l'aile gauche qu'à l'aile droite. Il se débrouille aussi très bien en infériorité numérique, fait valoir Claude Julien. Il a eu ses hauts et ses bas. Mais c'est normal pour un jeune qui arrive d'Europe ou des rangs universitaires américains.»

Wheeler a été tenu en échec lors des trois premiers matchs de la série. Mais les victoires des Bruins compensent largement.

«Je m'amuse comme un fou, dit-il. Je suis aussi surpris par l'intensité qui se dégage de la série.»