Mathieu Schneider était de retour à l'entraînement, mercredi matin, alors que le Canadien se prépare à affronter les Bruins dans le quatrième match d'une série qui pourrait se terminer dès ce soir.

Mais la présence de Schneider a été brève. Après avoir effectué quelques tirs au but, il a grimacé et a retraité au vestiaire. Le vétéran défenseur a raté le dernier match - vraisemblablement en raison de la blessure à l'épaule gauche qu'il traîne depuis la dernière semaine de la saison régulière - et il sera de nouveau sur la touche ce soir.

En fait, Bob Gainey gardera le même groupe de défenseurs auquel il a eu recours lundi. Patrice Brisebois, blessé au « bas du corps », est encore une fois retranché.

Brisebois était sur la glace en matinée, mais il patinait de façon laborieuse.

Du côté des attaquants, Alex Tanguay n'a pas participé à l'exercice matinal, mais il n'y a encore aucune décision finale qui a été prise dans son cas. Gainey se donne quelques heures pour finaliser un ou deux postes dans sa formation.

Chose certaine, a dit l'entraîneur, il n'est pas question de mettre la santé d'un joueur en péril.

«L'incident de Francis Bouillon nous fait réfléchir sur les questions de sécurité. Je ne veux pas qu'un joueur revienne un jour trop tôt ou un jour trop tard.

«Mais dans le cas de Francis, l'information que nous avions eu du médecin et de lui-même était qu'il était prêt à jouer.»

Notons que Carey Price sera de retour devant le filet du Canadien.

De la robustesse en première?

Il sera intéressant de voir quel genre d'opposition le Canadien va offrir à ses opposants en début de match.

Lundi soir, le Tricolore a surpris tout le monde - et les Bruins - en amorçant la rencontre avec un style agressif qu'on ne lui avait jamais vu cette saison. Les 21 mises en échec administrées en première période ont paru déstabiliser les visiteurs.

«On ne s'en était pas vraiment parlé auparavant, mais les amateurs étaient survoltés et nous aussi, a expliqué le défenseur Ryan O'Byrne. Et ça a commencé avec notre capitaine, qui multipliait les coups d'épaules.

«Tout le monde frappait!»

Or, cette robustesse s'est graduellement étiolée et n'a pas eu l'effet escompté. Le Canadien n'a pas été en mesure de terminer la première avec l'avance.

«On a eu l'avantage en début de match avec ce style agressif, a convenu Bob Gainey. Mais il est possible que (le relâchement) soit un mélange de notre équipe qui a ralenti et du jeu des Bruins qui s'est adapté.

«Mais ce n'est pas vraiment possible de maintenir ce style de jeu pendant 60 minutes.»

En effet, il n'y a pas que ceux qui se font frapper qui perdent de l'énergie!

«Compléter quatre ou cinq mises en échec finit par être fatigant et ça te rattrape au cours d'un match, a noté Guillaume Latendresse.

«On doit amorcer le match de ce soir avec la même intensité que lundi, mais il va falloir jouer davantage la rondelle que l'homme.»

Ambiance détendue

Pour la première fois depuis le début de cette série, on a senti mercredi matin une certaine détente dans le vestiaire du Canadien. L'équipe n'a plus rien à perdre et on a vu plus d'entrain et de bonne humeur à quelques heures de ce quatrième match.

«Si dans ta tête, tu te dis que c'est terminé, ça va l'être, a rappelé Latendresse. Et si tu t'amuses, tu as plus de chances de gagner.»

Personne ne donne cher de la peau du Canadien à ce moment-ci, mais Bob Gainey s'en remet surtout à ses jeunes joueurs pour montrer ce qu'ils ont vraiment dans le ventre.

«On assiste à une bonne compétition parmi des gars qui seront ici pour de nombreuses années, a soutenu Gainey. On devrait savourer ça.»