Les Bruins de Boston débarquent à Montréal forts d'une avance de 2-0 dans la série qui les oppose au Canadien et de la confiance générée par ces deux victoires.

Une confiance renforcée par le fait que les Bruins ont remporté les sept derniers matchs opposant les deux équipes. Sept victoires au cours desquelles ils ont marqué 29 buts et n'en ont accordé que 15 au Tricolore.Mais parce qu'ils ont comblé un tel déficit l'an dernier contre le Canadien pour pousser la série à la limite des sept matchs, et parce qu'ils ont laissé filer une avance de 3-1, en 2004, pour se faire éliminer par le Tricolore, les Bruins n'arrivent pas à Montréal triomphants.

Loin de là.

« On a joué un très bon match hier (samedi), et c'est sûr que l'atmosphère est bonne dans le vestiaire. Mais ce que j'aime de notre équipe, c'est qu'elle a toujours su garder les deux pieds sur terre. On a connu une très bonne saison, mais nos gars ne se sont jamais laissés emballer par le succès », a expliqué Claude Julien avant le départ de son équipe vers Montréal.

Claude Julien était à la barre du Canadien en 2004 lorsque Montréal est venu hanter une fois encore les Bruins à Boston.

Julien était aussi derrière le banc des Bruins l'an dernier alors qu'il est passé à une victoire de jouer le tour inverse au Canadien.

« Le hockey est un sport qui rend humble. Il faut être capable de tirer des leçons dans les victoires comme dans les défaites. Rien n'est acquis. Ça prend quatre victoires pour gagner une série. Il nous en manque deux. Le fait que plusieurs de nos joueurs aient vécu l'expérience de l'an dernier devrait nous aider à nous assurer qu'ils ne s'enfoncent pas dans une zone de confort », a ajouté Julien.

Message saisi

À moins qu'ils soient de fieffés menteurs, les joueurs des Bruins semblaient vraiment avoir compris le message.

« Le Canadien forme une équipe avec du caractère. Je suis sûr qu'ils ne lâcheront pas », a lancé Patrice Bergeron.

On veut bien, mais avec une fiche de 24 victoires, 13 revers et quatre défaites en bris d'égalité sur la route, les Bruins sont loin de se présenter la tête basse au Centre Bell.

« On a prouvé au cours de la saison que nous étions solides sur la route, comme à la maison. Mais ce qui s'est fait en saison, ne tient plus. On ne doit pas afficher d'excès de confiance », assurait Bergeron.

Non seulement les Bruins affichaient-ils du respect à l'endroit du Canadien, mais ils minimisaient l'impact de leurs deux premières victoires, surtout la dégelée de 5-1 infligée samedi.

« Je ne crois vraiment pas que ces deux premiers matchs ont été faciles. Le Canadien s'est présenté. Nous avons fait face à une bonne équipe, qui nous a obligés à bien jouer. Une fois à Montréal, on devra s'attendre à plus encore de leur part. Il faudra donc hausser notre niveau de jeu », a assuré le capitaine Zdeno Chara.

Hausser le niveau de jeu ? Cela semble difficile au lendemain du match presque parfait de samedi.

« La perfection n'existe pas. On a bien joué, oui, mais nous sommes revenus ce matin (hier) sur la rencontre d'hier et avons relevé des points sur lesquels nous devrons travailler, car la deuxième période a encore été difficile samedi», a souligné Claude Julien.

« Montréal demeure l'un des endroits où il est le plus difficile de jouer.

Avec leurs partisans derrière eux, avec l'importance du prochain match, je suis convaincu qu'ils vont voler sur la patinoire », a ajouté l'homme fort Shawn Thornton.