Le Canadien peut-il rentrer à Montréal en déficit de deux matchs et espérer enlever la série qui l'oppose aux Bruins de Boston? Sans doute pas. C'est pourquoi le Tricolore aura besoin de la contribution de tous pour niveler la série, samedi soir, après la défaite de 4-2 encaissée dans la première rencontre de la série.

Tomas Plekanec est un élément qui devra élever son jeu d'un cran dans le second match. Le Tchèque tourne en rond depuis plus d'un mois alors que sa production s'est limitée à une passe en 14 matchs, incluant la rencontre de jeudi soir. Le problème, c'est que Plekanec semble désemparé devant une situation qui lui apparaît sans issue.

«Je dois continuer de croire en moi même si la situation n'est pas facile, a-t-il déclaré après l'entraînement. Lorsque je crois avoir atteint le fond du baril, je me rends compte que la situation peut encore empirer.»

Plekanec a vécu un passage à vide au milieu de la saison. On l'a alors jumelé à de nouveaux coéquipiers tout en le reléguant dans le quatrième trio. Après avoir purgé une suspension de deux matchs, il est revenu au jeu complètement transformé. À son retour, il a marqué sept buts en autant de rencontres pour ensuite retomber dans ses travers.

«Je ne me souviens pas de ces bons moments. Ça fait trop longtemps», a-t-il dit en cherchant une façon de détendre l'atmosphère.

La même galère

Les problèmes de Plekanec coïncident avec ceux d'Andrei Kostitsyn. Le Bélarusse a été limité à un but en 20 matchs.

«Kostitsyn travaille fort, fait valoir Plekanec. Nous sommes tous les deux dans la même galère.»

Bob Gainey entend garder intact ce trio que complète Matt D'Agostini. Mais on se rend compte que sa patience à ses limites.

«Plekanec a eu un match difficile jeudi, a reconnu l'entraîneur. Il s'est vu imposer deux pénalités.

«S'il se dit découragé, c'est qu'il a besoin de se parler, a-t-il prévenu. Plekanec est un joueur d'expérience, un professionnel qui est ici depuis quelques saisons. Il a aussi l'expérience des séries. C'est à lui à trouver les réponses en puisant au fond de lui-même.»

Gainey n'a pas trente-six solutions au centre. Il peut seulement espérer le réveil de son jeune vétéran.

«Il travaille et c'est un bon joueur, a-t-il noté. On espère qu'il a atteint le fond du baril pour le voir rebondir.

«Nous avons besoin de lui au centre. Il est notre seule option.»

Laraque jumelé au capitaine

Gainey entend employer la même formation que jeudi. C'est dire que Georges Laraque va compléter le trio de Saku Koivu.

«Sa présence ajoute un joueur robuste au centre du jeu, a expliqué Gainey. J'ai aimé l'expérience. Mais on pourra mieux juger après cinq, six ou sept matchs.

«La présence de Laraque change la perception que les gens peuvent avoir de notre équipe, a-t-il ajouté. Ce n'est pas comme s'il jouait seulement cinq minutes. Il va jouer autour de 14 minutes. Aux Bruins de s'ajuster.»