Michael Ryder et Glen Metropolit se retrouveront en pays de connaissance, demain, lorsque le Canadien et les Bruins amorceront la 32e série éliminatoire opposant les deux équipes.

Il y a tout juste un an, Metropolit s'est présenté en séries en s'accrochant à une huitième place, alors que Ryder affichait la confiance reliée à un titre de championnat. Cette année, ils se retrouvent exactement dans la même situation.

Seules les couleurs des uniformes qu'ils endossent ont changé: Ryder a troqué le bleu-blanc-rouge pour le jaune et noir à la faveur du riche contrat de 12 millions pour trois ans que les Bruins lui ont présenté l'été dernier.

Quant à Metropolit, il a abouti dans le vestiaire du Canadien le 27 février dernier par le biais du ballottage. Quelques heures seulement après s'être entraîné avec ses coéquipiers des Flyers, le vétéran joueur de centre sautait sur la patinoire du Wachovia Center dans la peau de l'ennemi. «J'ai appris des tas de choses l'an dernier dans la série contre Montréal. Personne ne nous donnait de chances et nous avons poussé la série à la limite. Il faut se présenter contre les Bruins avec de petits objectifs en tête. On doit gagner un match. Et passer au suivant. Je crois qu'à l'image de l'an dernier, cette série sera très longue. Je crois aussi qu'à l'image du dernier match, elle sera très intense. C'est une grande rivalité que j'ai vécue de l'autre côté. J'ai hâte de la vivre de ce côté-ci», a assuré Metropolit après la rencontre de samedi.

Dans le vestiaire des Bruins, Michael Ryder souriait à l'idée de croiser son ancienne équipe. «Ce sera très plaisant si cela arrive, mais on va attendre que la saison soit terminée», a dit Ryder après la victoire des Bruins jeudi dernier.

«J'étais avec le Canadien quand nous avons surpris les Bruins en revenant de l'arrière 1-3 dans la série et j'ai vécu la dernière confrontation l'an dernier. Je sais donc à quel point une grande rivalité nous oppose et à quel point cette rivalité peut effacer bien des résultats de saison régulière», a expliqué Ryder.

L'attaquant a été relégué à un rôle de soutien l'an dernier avec le Canadien. Il n'a disputé que quatre des 12 matchs disputés par le Tricolore. Exception faite d'une pénalité mineure, il a été écarté de la feuille de pointage.

Son utilisation ne laissait aucun doute quant au fait que le Canadien avait perdu confiance en lui. Une confiance que Ryder a retrouvée à Boston, où il devrait remplir un rôle important dans la série qui commence.

Avec 27 buts et 53 points, Ryder a retrouvé sa touche. Dix de ses 27 buts ont été enfilés en attaque massive. Sept de ces 27 buts ont confirmé des victoires des Bruins.

Mieux encore, Ryder présente une fiche de "26 qui lui permet d'assumer un rôle régulier au sein d'un trio piloté par David Krejci et complété par Milan Lucic.

«Les plus et les moins sont une statistique parfois trompeuse. Je me suis assuré d'être un joueur plus complet cette année, mais je savais que ma saison dernière à Montréal n'était qu'un accident de parcours. Je l'ai dit souvent et je le répéterai peut-être souvent. Mais Montréal et la saison dernière sont loin dans mes pensées. Je conserve des souvenirs heureux de Montréal, mais j'ai effacé tout ce qui était négatif. On vient de connaître une très bonne saison, j'ai personnellement pu rebondir. On doit maintenant connaître du succès en séries», a conclu Ryder.