Maxim Lapierre a été un choix logique à l'obtention du trophée Jacques-Beauchamp, remis chaque année au joueur ayant joué un rôle déterminant chez le Canadien sans nécessairement se couvrir d'étoiles.

Avec 128 points au scrutin, Lapierre a devancé Tom Kostopoulos (70 points), Josh Gorges (57 points) ainsi que le gardien Jaroslav Halak (38 points).

« Josh est un guerrier qui en fait beaucoup pour nous et Halak, dans les moments difficiles, nous a sorti de gros matchs », a reconnu Lapierre tout en remerciant les journalistes qui avaient voté pour lui.

« Quant à Kostopoulos, il a toujours été là pour ses coéquipiers. Sans Guillaume Latendresse et lui, je n'aurais pas eu la saison que j'ai eue. »

Lapierre, qui succède à Mark Streit comme lauréat du Jacques-Beauchamp, a connu des sommets personnels avec 15 buts et 28 points.

Il a entre autres réussi son premier tour du chapeau en carrière le 29 décembre face aux Panthers de la Floride.

Plus calme avec la rondelle, moins nerveux dans l'ensemble de son jeu, Lapierre se souvient du moment où sa saison a pris une nouvelle tournure.

Ça s'est passé à la fin novembre. Au lieu de bouger la rondelle très rapidement comme il le faisait souvent, Lapierre a retenu le disque plus longtemps avant de faire une passe parfaite à Steve Bégin, qui a marqué un but.

« Ce jeu-là m'a donné confiance et a agi comme élément déclencheur, a admis Lapierre.

« Mais depuis, j'ai acquis beaucoup d'expérience. J'ai été employé dans toutes les situations de jeu et je joue plus de minutes. »

Cette nouvelle polyvalence est d'ailleurs ce que retient le plus Bob Gainey à propos de l'attaquant qu'il a embauché pour deux ans en juin 2008.

« Il n'est plus juste un joueur d'énergie ou un joueur d'énergie, c'est aussi un gars qui peut jouer en avantage numérique ou à court d'un homme, a mentionné Gainey.

« Maintenant, il joue en fonction de ses forces. C'est un signe d'expérience et de maturité. »

Travail et enthousiasme

L'attaquant originaire de Saint-Léonard disait l'an dernier que c'est son coup de patin qui l'avait amené à la LNH et que c'est le travail qui allait lui permettre d'y rester.

Il a mis ce principe en application, en plus d'ajouter des cordes à son arc.

Lapierre s'est entre autres amélioré au cercle de mise en jeu, passant d'un taux de réussite de 49,1% l'an dernier à 53% cette saison.

« Les deux dernières saisons n'avaient pas été faciles car j'avais été retourné aux mineures deux fois, a-t-il rappelé.

« Maintenant, je sens que ma place est établie dans la ligue. » Sa récente bagarre lors d'un match face aux Sénateurs d'Ottawa a peut-être mis son équipe dans le pétrin.

Et c'est lui qui est coupable de la bourde ayant mené au but gagnant de Mark Recchi, jeudi à Boston.

Mais ce qu'il a apporté au Canadien cette année outrepasse largement ces quelques erreurs.

Peu de coéquipiers, par exemple, ont égalé son niveau d'enthousiasme.

Ce genre de chose ne se reflète pas souvent sur la feuille de pointage.

Ça prenait un trophée pour le souligner.