Confusion, manque de communication, embourbement. Pour un deuxième match de suite, le Tricolore en a eu plein les bras dans son territoire.

«C'est un problème auquel on avait trouvé une solution dans les deux dernières semaines, mais hier et ce soir, on a eu de la misère à sortir de notre zone, a admis l'entraîneur Bob Gainey.

«Et à mesure que le temps dans notre zone s'accumulait, le nombre de lancers sur notre gardien augmentait aussi.»

Gainey n'a pas voulu jeter le blâme sur Carey Price pour sa bourde qui a lancé le match dans une autre direction.

«C'était son premier match en une semaine et il vient de traverser une période difficile. Il s'est bien présenté», a jugé l'entraîneur.

De toute façon, selon Tom Kostopoulos, la bourde de Price - avant même qu'on ait atteint la mi-match - n'a pas sonné le glas du Canadien.

«Je pense qu'autant le troisième but que le deuxième a fait mal, a mentionné Kostopoulos.

«À 2-1, on croyait qu'on avait encore une chance de revenir dans le match. Mais à 3-1, je ne sais trop pourquoi, on n'a pas provoqué suffisamment de choses pour assurer la réplique.» s.t. Difficile relance L'inertie de l'attaque sautait aux yeux, mardi. Et Alex Tanguay a été prompt à prendre le blâme au nom de son trio.

«Notre trio n'a pas nécessairement bien joué ce soir, a-t-il noté. Saku et Alex jouent bien, mais il ne faut pas garder la rondelle trop longtemps. Ça devient plus difficile de gagner des matchs quand on se met à faire ça.»

Peut-être que les joueurs du Canadien ont voulu compenser pour les difficultés qu'ils éprouvaient à sortir la rondelle de leur territoire...

Car c'est dans la relance de l'attaque, tout autant que sur l'attaque massive, que l'absence d'Andrei Markov et Mathieu Schneider se fait sentir.

«Avec Patrice Brisebois, ils sont nos deux meilleurs défenseurs pour sortir la rondelle de la zone, a rappelé Tanguay.

Ce sont deux gros morceaux qu'on a perdus, mais on va s'ajuster.»

Même s'il aurait souhaité un meilleur résultat, Bob Gainey n'entendait pas pointer du doigt son trio numéro un.

«C'est le trio qui a porté notre équipe dans les derniers matchs, a-t-il rappelé. On a joué nos cartes la veille contre Ottawa dans l'espoir de gagner chez nous et ils ont joué tous les trois plus de 20 minutes. Ils étaient un peu fatigués ce soir.»

Les Rangers, eux, qui n'avaient remporté qu'un seul de leurs cinq derniers matchs, avaient toutes leurs jambes compte tenu de l'urgence de leur situation.

«Nos derniers matchs ont eu l'allure des séries, a commenté Markus Naslund. Celui de ce soir était clairement le plus gros de notre saison, et les prochains rendez-vous le seront de plus en plus.»

Les Panthers de la Floride, vaincus 2-1 à Philadelphie, doivent assurément se dire la même chose.

Mais c'est au Canadien de ne pas lâcher le morceau.