Sans même avoir besoin de consulter le calendrier, il est facile de voir que les séries approchent, lorsqu'on jette un coup d'oeil au domicile de Ken Hitchcock, l'entraîneur des Blue Jackets de Columbus.

Les factures s'accumulent, tout comme la vaisselle. Il y a une pile de journaux près de l'entrée. Près de la télévision se trouve une tour de vidéocassettes de récents matchs, qui attendent d'être étudiées.

«S'il y a une chose que vous découvrez à ce temps-ci de l'année, c'est que le reste de l'existence s'arrête, a dit Hitchcock. Toutes les choses quotidiennes sont délaissées. C'est comme si votre vie devenait toujours une suite des mêmes choses: dormir, se rendre à l'aréna, travailler à préparer l'équipe, revenir à la maison et se reposer.»

Les Blue Jackets en sont à leur huitième saison dans la LNH, mais ils n'ont jamais encore participé aux séries. Ils occupent le sixième rang dans l'Ouest avec 86 points.

Leur prochain match sera mardi à domicile contre les Predators de Nashville, septièmes avec 84 points. Les Blues de St. Louis sont huitièmes avec 83 points, avec Anaheim (82), Edmonton (81) et le Minnesota (80) non loin derrière. Toutes ces équipes ont encore six matches à disputer.

Si le classement demeurait le même, ce serait la première fois en 28 ans que toutes les équipes d'une section accéderaient aux séries - dans ce cas-ci, la Centrale avec Detroit, Chicago, Columbus, Nashville et St. Louis.

«Nous espérons que cela va se reproduire», a dit le directeur général des Blues Larry Pleau.

Les Predators ont perdu les services de l'attaquant Martin Erat, qui s'est fracturé la jambe gauche dimanche à Detroit, victime d'un tir frappé de son coéquipier Shea Weber. Il semble bien qu'il devra s'absenter pendant un mois.

«C'est une grosse perte. C'est un bon joueur, a dit le capitaine des Blue Jackets, Rick Nash, ajoutant toutefois que la sympathie n'est pas de circonstance. Tout le monde doit composer avec des blessés.»

Les Jackets sont privés de plusieurs éléments importants - Fredrik Modin, Jason Chimera, Ole-Kristian Tollefsen et Derick Brassard, mais il n'y a personne pour les prendre en pitié.

Nash, qui domine les siens avec 73 points en 72 matchs, tente de ne pas se laisser distraire par ce qui se passe ailleurs.

«Nous sommes encore en position de contrôler notre destinée, a dit Nash. Personne ne va nous aider. Nous sommes responsables de notre propre sort.»