Bob Gainey disait vendredi qu'il avait des messages à passer à l'entraînement.

Le patron espère que Mike Komisarek et Andrei Kostitsyn l'ont compris parce qu'ils auront une autre chance de se faire valoir, ce soir, face aux Maple Leafs de Toronto.

Komisarek et Kostitsyn avaient l'air de deux «candidats en danger», hier, mais ils ont obtenu un sursis.

Mais en fin de compte, le seul changement en attaque est l'ajout de Georges Laraque, qui prendra la place de la recrue Matt D'Agostini de façon à présenter une formation plus robuste face aux Maple Leafs.

Il n'y a rien de surprenant dans le retrait de D'Agostini, qui n'a pas trouvé le fond du filet lors des 17 dernières rencontres.

Mais la confusion a régné durant une partie de la journée sur l'identité de l'autre joueur retranché.

Gainey aurait d'abord identifié la recrue Max Pacioretty comme l'autre joueur d'extra, mais c'est bel et bien Gregory Stewart, l'un des trois seuls patineurs à tirer des rondelles vers Carey Price en matinée, qui ne participe pas au match.

En défensive, Patrice Brisebois regardera le match de la passerelle aux côtés de Mathieu Dandenault.

Gainey lui a préféré Ryan O'Byrne, encore là dans le but d'offrir une opposition plus robuste est entrée en ligne de compte.

«À moi de redevenir fiable»

Kostitsyn et Komisarek bénéficient donc d'un sursis en vue du match de ce soir.

Bob Gainey a certes lancé un message à Komisarek, mais il cherche surtout à l'épauler de façon à ce qu'il retrouve sa confiance.

«Les joueurs ne sont pas des machines, a indiqué l'entraîneur. Ce sont des humains, les joueurs ont des problèmes et ils sont confus de temps en temps.

«Il faut les assister les joueurs de façon à ce qu'ils retrouvent leur niveau de jeu.» Lors d'un entretien avec son défenseur en matinée, Gainey a invité Komisarek à jouer avec plus d'instinct et d'abandon.

«Je dois cesser d'être hésitant, a reconnu Komisarek. Je dois redevenir un défenseur physique contre lequel il est difficile de jouer et m'afficher comme un leader au sein de cette équipe.»

Komisarek a réitéré qu'il n'était pas blessé même si, à ce stade-ci de la saison, personne ne joue à 100% de sa condition physique.

Il a également écarté l'idée que des distractions telles que son avenir contractuel puissent jouer dans l'équation.

«Ce n'est un secret pour personne que je ne joue pas mon meilleur hockey. C'est à moi de redevenir un défenseur fiable.

«Pour cela, je dois cesser de penser aux erreurs que je pourrais faire et soutirer plutôt quelque chose de positif à chaque présence. » Cela dit, le creux que vit Komisarek en ce moment n'est pas comparable à la situation qu'il vivait lors des dernières semaines du règne de Claude Julien.

«J'avais des problèmes personnels à l'extérieur de la patinoire, a rappelé Komisarek. C'est loin d'être aussi pire qu'à cette époque.»