Gary Bettman serait bien heureux de s'asseoir en compagnie de Georges Laraque pour discuter des bagarres.

Le commissaire de la LNH croit qu'il serait capable de convaincre l'homme fort du Canadien de Montréal que les changements aux règles proposés par les directeurs généraux de la ligue cette semaine ne sont pas si mauvais que ça pour les redresseurs de torts du hockey.

Laraque a vertement critiqué les recommandations des DG, dont celles d'appliquer plus souvent la règle de l'instigateur la saison prochaine et que des pénalités d'inconduite de 10 minutes soient imposées aux joueurs qui jettent les gants immédiatement après une mise en jeu.

Bettman a été prudent quand on lui a demandé de répondre aux commentaires de Laraque.

«J'aimerais discuter d'homme à homme avec Georges à ce sujet, a-t-il dit mercredi. Je pense qu'une bonne discussion serait en mesure de lui faire voir que ces règles ne sont pas si loin qu'il ne le croit de celles avec lesquelles il se sentirait à l'aise.»

Après 16 ans en tant que commissaire, les discussions sur les bagarres n'ont rien de nouveau pour Bettman.

Le plus grand souci de Laraque est que les changements proposés mènent à l'élimination du rôle qu'il a rempli pendant plus de 600 matchs dans la LNH.

«Les directeurs généraux doivent trouver des façons de rendre les combats plus sécuritaires au lieu de tenter de les éliminer, a dit Laraque, mardi. Avec la règle de l'instigateur, il se donne plus de coups salauds que jamais dans la ligue. Imposer une pénalité d'inconduite de 10 minutes ne réglera pas ça. Ils devraient voir comment rendre les combats plus sécuritaires, pas chercher à imposer plus de pénalités.»

Rien de nouveau du côté des finances

Les bagarres ont occupé la majeure partie des trois jours de réunions des directeurs généraux. La dernière session de discussions a eu lieu mercredi matin. Le commissaire adjoint Bill Daly a donné une présentation portant sur les états financiers de la ligue, mais n'a pas révélé quoi que ce soit de nouveau.

Essentiellement, la LNH s'attend Ă  ce que le plafond salarial de 56,7 millions $ US demeure assez stable pour la prochaine saison avant de subir une baisse pour la saison suivante, une baisse qui reste toujours Ă  quantifier.

«Je pense que la plus grande inquiétude pour 2010-11 est l'incertitude: personne ne sait», a dit Bettman.

Cette incertitude a empêché au moins une proposition de devenir une recommandation officielle.

Le directeur général des Maple Leafs de Toronto, Brian Burke, aimerait bien que les clubs qui échangent des joueurs puissent assumer une partie de leur salaire. Selon lui, cette mesure donnerait un peu plus de flexibilité et provoquerait plus de mouvements de personnel. L'idée a été plus chaudement reçue cette fois-ci que la dernière fois où il l'avait proposée, mais Bettman a conseiller à Burke de cesser d'y penser.

«Le Grand Manitou a dit que ça n'arriverait pas et que je devais cesser de ramener cette idée sur le plancher», a indiqué Burke.