À son retour au jeu, Alex Tanguay a eu l'une des meilleures - des seules? - chances de marquer du Canadien lors des 40 premières minutes.

Mais, posté à 15 pieds de Lehtonen, il a raté deux tirs successifs alors que le gardien adverse était en position vulnérable.

C'était vraiment dans le ton de son match.

«Ce n'est pas allé comme je l'espérais, a avoué Tanguay.

«Durant toute la semaine, je me sentais bien en m'entraînant avec les gars. Mais ce soir, j'ai manqué de jus.»

L'attaque non plus n'avait pas grand-chose dans le réservoir. Le manque de cohésion dans la relance était frappant.

«L'écart est trop grand entre nos défenseurs et nos attaquants, a noté Tanguay. Si les gars descendent plus profondément en territoire défensif, on va pouvoir jouer mieux en équipe et utiliser notre vitesse. Avec le talent qu'on a, on n'aurait pas de difficulté à se créer des chances de marquer.»

Guy Carbonneau a lui aussi admis que le jeu se doit d'être plus cohérent. «On n'a pas d'Ovechkin, de Malkin ou de Crosby. Il faut que nos joueurs aient tous leur synchronisme si on veut générer de l'attaque», a rappelé Carbo.

Sauf que le coach a insisté sur le fait qu'il avait aimé l'acharnement de ses troupes.

«Je suis moins démoralisé que lors des derniers matchs, a-t-il dit.

«Dans le dernier mois, on a souvent tiré de l'arrière par deux ou trois buts et c'était difficile de revenir. Ce soir, on a été meilleurs à ce niveau-là.»

Une patate chaude

Après l'exercice punitif de jeudi et la défaite qui a suivi, à quoi peut-on s'attendre?

«L'effort était là ce soir, alors j'espère qu'on mettra l'accent davantage sur notre jeu de passe, a mentionné Chris Higgins.

«Si on avait rejoint plus souvent nos coéquipiers ce soir, on aurait trouvé le but qu'on cherchait.»

Dans les 40 premières minutes, le CH s'est fait dominer sur le temps de possession. Et il y a une raison toute simple à cela: les Thrashers étaient patients avec le disque et prenaient le temps de faire des jeux. Pour les joueurs du Canadien, la rondelle devenait une patate chaude dont on se débarrassait trop vite. Elle ne collait jamais sur leur bâton.

«Il y avait la glace qui était mauvaise, mais il y avait surtout le fait qu'on serrait nos bâtons un peu trop, a indiqué Tomas Plekanec. On était nerveux parce qu'on savait qu'on avait besoin de ces deux points.»

Soulignons que du côté des Thrashers, Éric Perrin a quitté le match en deuxième période après avoir reçu une solide mise en échec de Max Pacioretty.

Le Tricolore terminera demain son périple de trois matchs en retrouvant Steve Bégin, Mike Ribeiro et les Stars de Dallas.