Le Canadien aurait-il été en mesure de récolter un seul petit point au cours de la dernière semaine sans le brio de son gardien Jaroslav Halak qui a volé les matches contre les Canucks de Vancouver (3-0) et les Sharks de San Jose (3-2) au Centre Bell en plus d'offrir une performance solide à Philadelphie lors de la victoire (4-3) en prolongation.

Halak, comme un bon lanceur partant au baseball, a semblé vulnérable à chacun des débuts de match. Mais, au fur et à mesure que les rencontres progressaient, il gagnait en assurance et devenait quasi imbattable.  

Au cours de la semaine, il a effectué 115 arrêts sur 120 lancers (95,8%). Mais au-delà des statistiques, on retient qu'il a effectué les arrêts clés lors des nombreux échappés ou encore des fréquentes attaques en surnombre.

 

Et, si le Canadien a excellé en désavantage numérique, le mérite revient en grande partie à son gardien qui a résisté lors des six avantages des Canucks incluant deux avantages de deux hommes. Il a répété à Philadelphie lors des huit jeux de puissance des Flyers qui ont également joué deux fois avec l'avantage de deux hommes.

 

Évidemment que le gardien n'a pas été le seul à s'affirmer. Il faut certes souligner les prestations d'Andrei Markov, le meilleur joueur de cette équipe. Markov a produit en attaque avec deux buts et une passe. Il a été efficace à forces égales avec un rendement de plus 3. Et, il a brillé en désavantage en jouant 13 :52 minutes sans accorder un but.

 

Son compagnon à la ligne bleue, Mathieu Schneider a été tout aussi brillant en avantage numérique avec un but et deux passes dont celui de la victoire à Philadelphie ainsi qu'à forces égales. Mais il a été moins sollicité en désavantage (6 :34 minutes).

 

Quant aux autres arrières, à l'exception de Josh Gorges qui a fourni un but et une passe pour un différentiel de plus 2, cela a été plus difficile. Roman Hamrlik (-3), Mike Komisarek (-1) et Patrice Brisebois (-1) ont connu une semaine difficile. De fait, ces trois arrières ont commis 18 revirements lors des trois derniers matches. Komisarek a amélioré son rendement avec ses neuf mises en échec et ses sept laners bloqués. Mais il doit revenir à son efficacité du début de la saison pour aider son équipe.

Le jeu de puissance

L'attaque massive du Canadien a produit un but à chacun de ses matches pour une efficacité de 30,7% (4 en 13) et ces buts sont tous venus à des moments clés : Markov avec le but d'assurance contre les Canucks; Tomas Plekanec avec le filet qui relance le Canadien dans le débat à Philadelphie et Schneider qui donne la victoire en prolongation ainsi que le premier but du match, celui de Markov, contre les Sharks.

 

En attaque, on a tout de même bien aimé le travail des deux trios offensifs, ceux de Saku Koivu, Chris Higgins et Matt D'Agostini ainsi que la ligne de Plekanec, Alex Kovalev et Andrei Kostitsyn.

 

Le trio de Koivu a vraiment travaillé comme une unité avec un échec-avant intense tandis que la ligne de Plekanec a composé sans un effort soutenu de son ailier gauche. Plekanec (2-3=5 pour un rendement de plus 2) et Kovalev (1-3=4) n'ont pas été appuyé par Andrei K. qui n'a jamais apparu à la feuille de pointage. Dans son cas, on n'a pas aimé son jeu le long de la rampe dans son territoire et son manque d'intensité pour récupérer les rondelles libres.

 

Andrei aurait avantage à regarder attentivement les membres de la ligne défensive, celle de Maxim Lapierre, Tom Kostopoulos et Max Pacioretty. Ces trois gars-là exercent une pression constante sur leurs adversaires et ils se sacrifient pour protéger la rondelle dans les endroits stratégiques. Même s'ils ont eu le mandat de surveiller la ligne de Mats Sundin et celle de Joe Thornton lors des matches au Centre Bell, ces trois hommes ont terminé la semaine avec un rendement cumulatif de deux buts, une passe avec un beau plus 3.

 

Un petit mot en terminant sur le quatrième trio! On se demande s'il n'est pas le temps de ramener Mathieu Dandenault au poste d'arrière où il a bien fait plus tôt cette saison. Glen Metropolit est supérieur à Kyle Chipchura, mais on est loin de Robert Lang. Quant à Stewart, il doit frapper et s'impliquer. Le moindre relâchement n'est pas acceptable.

 

Finalement, on a bien aimé la correction que Georges Laraque a servie à Jody Shelley.

 

Après la bagarre, le Canadien a suivi avec trois buts rapides contre les Sharks. Mais au niveau du bulletin, c'est difficile de donner une note à un gars qui influence le match en étant assis sur le banc des joueurs. C'est difficile à quantifier, mais c'est très important pour une équipe.