Il faut un gardien qui effectue les gros arrêts, un jeu de puissance qui produit, et le policier qui met tout le monde en confiance.

C'est en effet avec cette formule que le Canadien s'est donné une avance de 3-0 au premier engagement même si les Sharks de San Jose ont dominé 14-10 au chapitre des tirs au but. Mais Jaroslav Halak n'a rien donné alors que les Sharks mangeaient le Canadien à grande bouchée en début de rencontre. Puis, Jody Shelley a eu la mauvaise idée de jeter les gants face à Georges Laraque. Le policier du Canadien a corrigé son adversaire. Par la suite, les attaquants du Canadien avaient des ailes pour une dizaine de minutes. Si Halak a sorti ses coéquipiers du pétrin dans les premiers instants de la rencontre, on ne peut pas en dire autant de Brian Boucher qui a été victime de trois buts sur quatre lancers pendant une séquence 6 :42 minutes en fin de première période. Mais on retient surtout l'intensité des attaquants du Canadien qui ont mis de la pression sur les arrières des Sharks. Tout d'abord, le travail du trio de Tom Kostopoulos, Maxim Lapierre et Max Pacioretty a valu un jeu de puissance qui a permis au Canadien d'ouvrir la marque. Puis la vitesse de Matt D'Agostini a pavé la voie pour le but de Josh Gorges tandis que l'intensité de D'Agostini et Chris Higgins a servi d'avant-propos au but de Koivu.

Il suffit d'une erreur

Il ne fallait tout de même pas s'attendre à ce que la meilleure équipe de la Ligue nationale ne réagisse pas. Il a alors suffi d'une erreur de Mike Komisarek pour leur ouvrir la porte. Dans une situation à un contre un où la rondelle s'est retrouvé en coin de patinoire, Komisarek a commis une obstruction inutile. Les Sharks ont profité du jeu de puissance pour revenir dans le match. De fait, les Sharks ont réduit l'écart à un seul but. Cette fois-ci, Halak n'a pas été en mesure de tout bloquer, mais il a tout de même été le joueur clé du Canadien avec ses 12 arrêts. À l'autre bout, le Canadien a généré seulement deux chances de marquer, celles de Laraque et D'Agostini.

Pas sorteux les Canadiens

Les resurfaceuses du Centre Bell ont sûrement ajusté leurs pompes en passant dans le territoire occupé par le Canadien. Si l'on fait exception de la deuxième tranche de la première période, l'action s'est passée majoritairement aux abords du filet du gardien Halak. Les visiteurs ont gagné régulièrement les batailles aux rondelles libres et ils étaient maîtres le long des rampes. Encore une fois, la conclusion est simple : Merci Jaroslav Halak!