Glen Metropolit était affreusement nerveux lorsqu'il s'est retrouvé au centre de la patinoire pour disputer la première mise en jeu de la rencontre.

«J'ai dû me pincer pour être certain que je ne rêvais pas. J'étais là, avec l'uniforme du Canadien de Montréal sur le dos, avec Alex Kovalev, un joueur que j'ai toujours admiré, à ma droite. J'étais aussi nerveux qu'à mon tout premier match dans la LNH», a témoigné Metropolit après sa première victoire.

 

Une victoire qui a fait oublier un bien mauvais début de rencontre. «Je me suis fait prendre sur le premier but, je me suis retrouvé au banc des pénalités et j'ai raté une échappée. Je me suis alors demandé si le coach ne me garderait pas au banc», a ironisé le joueur de centre acquis au ballottage.

Bien au contraire. Metropolit a passé 11:01 sur la patinoire obtenant ainsi un beau vote de confiance de Guy Carbonneau.

«Cette réaction de faire appel à mes services m'a gardé en confiance. Je vais pouvoir passer près du vestiaire de l'autre équipe là-bas, avec un sourire de satisfaction.»

Dans le vestiaire, le capitaine Saku Koivu était particulièrement fier du retour effectué par son équipe. «Nous sommes dans une course serrée pour les séries. On veut rattraper cette équipe. Et si on leur a accordé un point, on en a ajouté deux, donc on se rapproche. Et ce sont deux très gros points», a souligné Koivu.

Le Canadien se réveille avec 73 points au classement, trois de moins que les Flyers qui ont toutefois deux matchs en mains. «Depuis le lock-out, on sait qu'il est possible de combler des reculs de deux ou trois buts. On a conservé notre concentration et cette victoire est très importante. Car après les déboires des dernières semaines, c'est très encourageant de gagner comme on vient de le faire ce soir. Nous avons profité d'une décision favorable sur la pénalité décernée aux Flyers, mais notre attaque massive a encore une fois fait le travail», a indiqué Koivu.

L'attaque à cinq s'est distinguée avec deux buts en cinq occasions.

Mais ce sont Halak et les spécialistes de la défensive qui se sont illustrés, blanchissant les Flyers en huit avantages numériques. Le Canadien s'est aussi distingué en écoulant 2:15 à trois contre cinq.

«Depuis quelques matchs, notre travail en désavantage est excellent. La seule chose qui m'inquiète c'est que nous écopons trop de pénalités», a indiqué Guy Carbonneau après la rencontre.

Au centre de la meilleure attaque massive de la LNH à domicile, Simon Gagné admettait que l'inertie des Flyers en avantage numérique avait coûté le match.

«On a eu huit chances. Il fallait en profiter. Mais on se rend compte à quel point l'absence de Kimmo (Timonen) nous fait mal. C'est notre quart-arrière et on était vraiment désorganisés surtout à cinq contre trois», a indiqué Gagné, qui composait difficilement avec la pénalité décernée à son coéquipier Scottie Upshall pour avoir percuté Halak. «Il y a eu un contact, c'est évident. Mais Scottie fonçait au but pour marquer, pas pour frapper le gardien.», a dit Gagné.