Jaroslav Halak affrontera les Canucks de Vancouver mardi soir. Et il n'en tient qu'à lui s'il veut disputer les matchs suivants, a dit en substance l'entraîneur Guy Carbonneau.

«On est à la recherche d'un gardien stable qui peut nous garder dans le match à chaque soir, a mentionné Carbo après l'entraînement de lundi. Si c'est le cas, je vais y aller avec le gardien qui est «hot».

«Carey a eu amplement de chances et assez de temps pour se rétablir de sa blessure. Parfois, c'était l'équipe qui ne jouait pas bien devant lui, parfois c'était lui qui n'effectuait pas les arrêts.

«Mais présentement, je n'ai pas le choix. Jaro a eu une bonne prestation au Colorado, ensuite l'équipe a un peu moins bien joué à Vancouver, et il a bien fait à son dernier match.»

Les deux gardiens ont fait du temps supplémentaire en compagnie de Roland Melanson au terme de l'entraînement, de sorte que nous n'avons pu recueillir leurs impressions.

On peut voir dans ce repositionnement une volonté de forcer Price à regagner son poste en redoublant d'ardeur.

Cela dit, Carbo n'a pas voulu trop écorcher son jeune gardien en expliquant sa décision.

«Il faut voir aussi la façon dont on a joué dans le dernier mois, a-t-il rappelé. Et puis, c'est beaucoup de pression sur les épaules d'un gars de 21 ans.

«Les joueurs de deuxième année vivent parfois des creux. Je pense entre autres à Sam Gagner (des Oilers d'Edmonton). Mais quand tu es gardien, ça paraît toujours plus gros.»

La situation n'est pas idéale pour Guy Carbonneau qui ne sait toujours pas sur quel pied danser par rapport à ses gardiens. Il se fait tard considérant qu'approche la date-limite des transactions et le dernier droit de la saison.

«Si on se retrouve avec un gardien différent chaque soir, c'est sûr que c'est plus difficile.

«C'est la même chose avec la composition des trios. Si tu en cherches constamment de nouvelles à ce stade-ci de la saison, c'est que quelque chose ne va pas bien.»

Stabilité au point d'appui

S'il y a encore de la jonglerie en vue devant le filet, le Tricolore a au moins le sentiment d'avoir acquis de la stabilité dans un autre département, soit l'attaque à cinq.

L'arrivée de Mathieu Schneider n'y est évidemment pas étrangère. Le vétéran de 39 ans l'a remise sur les rails en favorisant une approche très simple.

«Quand une équipe en arrache en avantage numérique, la solution est de revenir à des jeux simples: atteindre le filet, créer de la circulation et s'emparer des retours», a expliqué Schneider.

Tout le monde parle de son lancer, mais il y a un autre aspect du jeu de Schneider qui réjouit son entraîneur.

«Il nous a permis de nous améliorer au niveau des entrées de zone. Mathieu bouge bien la rondelle à partir du derrière de son filet jusqu'au territoire adverse. Il effectue également de bonnes passes comme Markov et Brisebois.

«C'est toujours plus difficile de contrer une équipe qui compte plus d'un joueur capable de déplacer la rondelle de cette façon.»

De nouveaux duos

L'acquisition de Schneider a en outre permis à Guy Carbonneau de jumeler ses défenseurs différemment de façon à en relancer quelques-uns.

C'est entre autres le cas de Mike Komisarek et Roman Hamrlik.

«Les deux connaissent des difficultés et parfois, le fait de les confronter aux meilleurs trios adverses est le genre de challenge dont ils peuvent avoir besoin», a expliqué Carbo.

Aux côtés de Schneider, Andrei Markov a semblé retrouver un peu de sa superbe lors des dernières rencontres.

«Je me sens confortable avec lui depuis mon arrivée, a confié Schneider.

Mais n'allez pas penser qu'on est seulement un duo offensif. Markov est responsable défensivement et nous ne sommes pas du genre à prendre de chances en attaque.

«Mais ces combinaisons demeurent une expérimentation», a prévenu le vétéran défenseur.