Depuis l'arrivée de Mathieu Schneider avec le Canadien, le jeu de puissance est complètement transformé. Face aux Sénateurs d'Ottawa, l'attaque massive a produit trois buts en quatre tentatives, trois buts en 5:05 minutes de jeu en avantage numérique.

De fait, ce jeu de puissance qui s'enlisait depuis le début de la saison a maintenant produit sept buts en 12 occasions avec Schneider. Le jeu de puissance a donc grimpé au 17e rang avec une moyenne d'efficacité de 17,9%.

«C'est un jeu d'équipe et je fais ma part. Il y a trop de talent au sein de cette équipe pour que le jeu de puissance ne fonctionne pas. La formule est simple. Il faut lancer au filet et il faut avoir de la circulation devant le gardien», a raconté Schneider qui a marqué son deuxième but sur l'avantage numérique en trois matches.

«Et, dans la nouvelle réalité de la LNH, les unités spéciales font la différence. Aujourd'hui, non seulement le jeu de puissance a produit, mais on a également fait du bon travail en désavantage», a souligné Schneider en faisant allusion au seul but alloué en sept occasions. D'ailleurs, le seul but des Sénateurs a été inscrit avec un avantage de deux hommes.

«Évidemment, on ne marquera pas trois buts par match avec l'avantage d'un homme. Mais c'est un objectif réaliste de vouloir obtenir un minimum d'un but par rencontre. Quant à moi, il n'y a pas de secret, j'aime lancer. Cela donne d'autres options à nos autres joueurs», a conclu Schneider sur ce sujet.

Puis, il a été question des récents événements!

«Depuis le début de ma carrière, j'ai eu l'occasion de traverser quelques tempêtes. Or, ce genre de situation a souvent pour effet de regrouper une équipe à partir du sommet avec Monsieur Gainey jusqu'au vestiaire. C'est évident que l'attention médiatique est plus grande à Montréal. Dans les autres villes, il suffit parfois de marcher deux coins de rue en sortant de l'aréna pour passer incognito. Quant à moi, je trouve cela valorisant de jouer dans une ville comme Montréal.

«De fait, je suis un nostalgique, et même si je trouve l'ambiance super au Centre Bell, j'aimais bien les vieilles bâtisses comme le Garden à Boston, le Stadium à Chicago et le Forum à Montréal», a raconté Schneider.

Malgré cette victoire de 5-3, l'arrière de 39 ans a admis que le match n'avait pas été facile: «Quand une équipe prend une avance de quatre buts, c'est humain d'avoir un relâchement. Il suffit alors d'un but pour relancer l'adversaire. Dans ces circonstances, à 4-2, le cinquième but (Mathieu Dandenault) a été d'une grande importance».

Finalement, Schneider a eu droit à des éloges de la part de son capitaine, Saku Koivu: «Le rôle des arrières offensifs est devenu tellement important dans la LNH. Il fait une grosse différence sur le jeu de puissance avec son lancer puissant. C'est pourtant simple. Il lance au filet avec force».

La formule est gagnante puisqu'on en a eu la preuve au cours des deux dernières saisons avec Sheldon Souray et ensuite Mark Streit. C'est le morceau qui manquait pour que le Canadien redevienne une puissance avec l'avantage d'un homme.