Pour la troisième fois depuis le début de ce voyage de six matchs, le Canadien va affronter une équipe qui traverse une période difficile.

L'Avalanche du Colorado a perdu 10 de ses 13 derniers matchs et risque de rater les séries éliminatoires pour la deuxième fois depuis que l'équipe a quitté Québec. En fait, les anciens Nordiques pouvaient se retrouver au dernier rang de l'Association Ouest advenant une victoire des Blues de St. Louis contre les Predators, jeudi soir, à Nashville.

Les blessures expliquent en partie les problèmes de l'équipe. Le capitaine Joe Sakic a été limité à seulement 15 matchs en raison d'une chirurgie au dos et de doigts fracturés. Paul Stastny, l'un des meilleurs jeunes joueurs de la Ligue nationale, est sur la touche depuis le 30 décembre, victime d'une fracture d'un avant-bras ayant nécessité une opération.

Les gardiens Peter Budaj et Andrew Raycroft ont alterné devant le filet de l'Avalanche, sans grand succès, alors que la brigade défensive, privée d'Adam Foote depuis 16 rencontres, fait preuve d'un manque de régularité.

Un discours connu

Les problèmes de l'Avalanche ressemblent à s'y méprendre à ceux du Canadien. Il est d'ailleurs intéressant de lire les commentaires que le vétéran Ryan Smyth a formulés après la défaite de 3-2 que l'équipe a encaissée, mercredi, au Minnesota.

«Venir près de l'emporter ne suffit pas, a déclaré Smyth au Denver Post. On doit trouver une façon d'étirer le match jusqu'en prolongation pour obtenir un point et même deux avec un peu de chance.

«C'est vrai, on a offert un meilleur effort, a-t-il ajouté. Mais pour l'emporter, il faut donner cet effort pendant 60 minutes tout en évitant les passages à vide. On a fait tout cela jusqu'à ce qu'il reste une minute et 11 secondes au match.»

N'est-ce pas là un commentaire que les partisans du Tricolore ont entendu plus d'une fois cette saison?

«On doit trouver une façon de gagner des matchs. Mais il nous faut un effort collectif et être capable de surmonter mentalement une situation difficile dans laquelle on se trouve actuellement.»

Des tribunes désertées

Les problèmes de l'équipe ont un impact sur la vente des billets. Avant même le début de la crise économique, l'Avalanche n'arrivait pas à faire salle comble. L'équipe a disputé seulement six matchs à guichets fermés même si le Pepsi Center ne compte de 18 077 sièges. C'est 3000 de moins que le Centre Bell.

Dernièrement, les assistances ont chuté de façon dramatique, l'équipe ayant accueilli 13 409 et 13 624 spectateurs à ses deux derniers matchs. Un lecteur du Rocky Mountain News rappelait qu'il n'est pas rare de voir l'amphithéâtre à moitié vide.

Le match de vendredi soir opposera donc deux formations en manque d'oxigène, ce qui n'est pas rassurant si vous devez disputer le match à une altitude de 5 280 pieds.