Témoin de la raclée de 6-2 encaissée par le Canadien à Calgary lundi, bien au fait des défaites qui s'accumulent et des ennuis qui minent le CH, Sheldon Souray s'est dit convaincu, hier, que ses copains et anciens coéquipiers trouveront une solution.

«J'espère juste qu'ils attendront un autre match avant de retrouver le chemin de la victoire», a dit le défenseur au tir frappé foudroyant joint par La Presse, hier.

«Les gars semblent perdus sur la glace. La confiance semble bien fragile. On passe tous par là. Nous sommes d'ailleurs en plein dans ce genre de passage à vide», a reconnu Souray qui, avec ses Oilers d'Edmonton, n'a remporté que deux victoires à ses sept derniers matchs (2-4-0-1).

Lundi, Alex Kovalev a imputé aux nombreux à-côtés liés au centenaire du Canadien une partie des déboires de l'équipe sur la patinoire. Souray a reconnu qu'ils pouvaient avoir un impact.

«Je ne suis pas au courant de toutes les demandes spécifiques faites aux joueurs dans le cadre de cette année spéciale. Mais il est clair que la pression de gagner, qui est déjà très forte à Montréal, est multipliée plusieurs fois cette année. Cette pression est plus forte à cause de cette grande fête et aussi parce que les attentes étaient très élevées en raison des succès de l'an dernier», a analysé Souray.

Une situation semblable

S'il qualifie les partisans des Oilers de plus «patients» que ceux du Canadien en ce sens qu'ils ne huent pas les moindres erreurs de leurs favoris, Souray reconnaît que lui et ses coéquipiers ont aussi des comptes à rendre. «Edmonton est une grande ville de hockey. Les partisans ont vu défiler des grands joueurs et la Coupe Stanley en quelques occasions. Ils sont prêts à être patients pourvu que tu fournisses l'effort.»

Ça n'a pas toujours été le cas cette année.

«Nous jouons mieux depuis quelques semaines, même si les résultats ne le démontrent pas vraiment, a rappelé Souray. Nous avons une saison en dents de scie. Une saison qui ressemble un peu à celle du Canadien en ce sens que les attentes ne sont pas comblées.»

À la deuxième année du contrat de 27 millions pour cinq ans qu'il a signé avec les Oilers, Souray occupe le deuxième rang des compteurs de l'équipe avec 34 points. Il totalise 14 buts, dont trois gagnants. Il domine l'équipe avec huit buts en attaque massive et 173 tirs.

Derrière lui, ça se gâte.

Dustin Penner (21,25 millions pour cinq ans) n'a que 12 buts et 24 points. Erik Cole, qui empoche 4 millions et qui sera joueur autonome sans compensation l'été prochain, se contente de 12 buts et 20 points, alors que Sam Gagner, à la dernière année de son contrat de recrue, a marqué. dimanche, son cinquième but de la saison. Il affiche 13 points.

«Erik a eu besoin d'une adaptation à son arrivée cette année. Ce n'a pas été facile. Et comme il a déjà gagné la Coupe, les gens avaient placé de grandes attentes en lui. Mais il joue du bien meilleur hockey depuis quelque temps.

« Penner, lui, est victime de l'offre de contrat qui lui a été faite. C'est encore un enfant dans un corps d'homme. Il va devenir tout un joueur, mais il faut lui donner le temps.»

Visnovsky opéré

Du temps, les Oilers en auront beaucoup à écouler pendant l'absence de leur as défenseur Lubomir Visnovsky. Blessé à l'épaule le 3 février, il sera opéré demain.

«C'est le Andrei Markov des Oilers, a comparé Souray. Il est exactement le même genre de joueur que lui. Ils sont rares, les gars capables de compléter des passes en mouvement comme ils le font et qui voient des choses sur la glace que je ne suis même pas en mesure d'imaginer. C'est une lourde perte. Lubo est un pur-sang, et un pur-sang ne joue pas à 75% de ses capacités. Il doit être en parfaite forme. Il faudra trouver le moyen de le remplacer.»