La série noire du Canadien se prolonge. Et cette fois, on ne peut blâmer le gardien.

En relève à Carey Price, Jaroslav Halak a fait plus que sa part pour garder son équipe dans le match. Le gardien slovaque a réussi 35 arrêts, dont 29 au cours des deux premières périodes. Le Tricolore a malgré tout encaissé un cuisant revers de 6-2 aux mains des Flames de Calgary.La porte du vestiaire est demeurée fermée pendant 32 minutes, le temps que les joueurs tiennent une réunion.

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«À un certain moment, le méchant doit sortir, a expliqué l'entraîneur-chef Guy Carbonneau. Je pensais que nous avions atteint le fond du baril (samedi contre les Maple Leafs), mais on n'y était pas encore.» «Nous sommes dans une business où les résultats importent, a dit le défenseur Mike Komisarek. Présentement, nous en obtenons des mauvais.Plusieurs joueurs avaient des choses à dire et elles ont été dites. J'espère qu'elles resteront entre nous. » Alex Kovalev croyait aussi que le temps est venu d'obtenir des résultats.

«Il n'y a rien d'intéressant en ce moment. Nous avons les pieds dans du sable mouvant. Je suis vraiment tanné. C'est une année difficile. C'est très frustrant, mais je sais que nous pouvons nous en sortir.» Cette défaite porte à six la séquence de revers à l'étranger du Tricolore, qui a globalement perdu huit de ses 10 derniers matchs.

Pourquoi le Canadien a perdu ?

Parce que Halak a été abandonné par ses coéquipiers l'ont abandonné.

Non seulement se sont-ils contentés de 24 tirs sur Miikka Kiprusoff - ils en avaient 13 après 40 minutes -, mais les attaquants du Canadien ont offert deux échappées aux Flames pendant des attaques massives.

Deux cadeaux dont Matthew Lombardi et Dustin Boyd ont profité pour marquer les deuxième et quatrième buts des Flames.

Sergei Kostitsyn a ouvert la porte à Lombardi en perdant la rondelle à ses dépens en zone neutre.

Ce but a changé le cours du match.

Car à ce moment, grâce à Halak et en dépit de la domination des Flames, le Canadien menait 2-1 à la suite des buts de Matt d'Agostini et Tomas Plekanec.

Les joueurs du Canadien n'avaient pas encore compris ce qui venait de leur arriver que les partisans des Flames célébraient un autre but.

Trente-deux secondes après la reprise du jeu, profitant de la complicité bien involontaire de Josh Gorges qui a fait dévier la rondelle, Dion Phaneuf donnait les devants aux Flames.

«Nous avons perdu confiance, a reconnu Carbonneau. Avoir peur de perdre, c'est une chose. Avoir peur de jouer au hockey, c'en est une autre.» Profitant d'une attaque massive en fin de deuxième, le Canadien est passé à un cheveu de niveler les chances. Andrei Kostitsyn s'est fait voler un but par Kiprusoff, qui a réalisé une glissade spectaculaire sur sa gauche.

Non seulement Kiprusoff a-t-il privé le Canadien d'un but, mais Dustin Boyd a tiré profit de l'échappée qui a suivi cet arrêt pour doubler l'avance de son équipe.

Le match était joué.

Ou presque.

C'était la 17e fois de son histoire que le Canadien accordait deux buts en désavantage numérique au cours d'un même match.

La première fois depuis 1973 qu'il commettait pareille erreur au cours d'une seule période.

Laraque est frappé

La victoire a été définitivement mise hors de portée lorsque René Bourque a marqué le cinquième but. Histoire de briser tout rêve de remontée, David Moss en a ajouté un sixième.

La première période a été marquée par plusieurs solides mises en échec. Le Pengrowth Saddledome en entier a tremblé lorsque Phaneuf a épinglé Georges Laraque derrière le filet des Flames.

Pas de doute possible, le dos du « Gros Georges » est bel et bien remis...

Le Canadien a joué avec le feu en deuxième.

La période s'est amorcée par une attaque massive des Flames, qui n'ont pas su profiter de l'absence de Roman Hamrlik pour niveler les chances.

Le pire restait à venir.

Sortis de la glace la tête basse, les joueurs du Canadien se réveillent ce matin à Edmonton où ils croiseront les Oilers demain.