Le Canadien entreprend un voyage de six matchs au moment où le niveau de confiance de l'équipe est à son plus bas. Le Tricolore vient d'encaisser sept défaites en neuf matchs, incluant un revers de 5-2 face aux Maple Leafs de Toronto, samedi soir, au Centre Bell.

 

La troupe de Guy Carbonneau va subir un premier test dès lundi soir à Calgary. Un affrontement contre les Flames au Pengrowth Saddledome n'annonce jamais rien de bon, la dernière victoire du Canadien à Calgary remontant au 5 janvier 2002. Depuis, le bleu-blanc-rouge a conservé un dossier de 0-2-1. L'équipe se rendra ensuite à Edmonton, Denver et Vancouver avant de revenir dans l'est du pays pour y affronter Washington et Pittsburgh.

Un voyage déterminant? 

Sans être déterminant, ce périple aura un effet sur le reste de la saison. Le Canadien détient une avance de six points seulement sur les Panthers de la Floride, installés au neuvième rang dans l'Est. Un voyage négatif placerait l'équipe dans une position vulnérable en vue d'une participation aux séries. Au retour de l'équipe, il ne restera que 13 jours avant la date limite des transactions. Et seulement 23 matchs à la saison.

«On peut vaincre toutes les équipes que nous allons affronter, a déclaré Carbonneau, résolument optimiste après l'entraînement au Centre sportif Bell, à Brossard.

«Ce voyage arrive au bon moment, a-t-il ajouté. C'est le bon temps de quitter la ville et de se libérer d'une certaine pression.»

Alex Kovalev n'est pas fâché lui non plus de quitter Montréal après avoir été conspué par une partie du public, samedi soir.

«Ce voyage va permettre de nous aérer l'esprit. Ce sera aussi l'occasion de se regrouper», a-t-il fait valoir.

Un sentiment d'urgence 

Carbonneau estime que son équipe est encore bien positionnée pour prendre part aux séries.

«On est tous dans le même bateau. C'est une préoccupation pour tous les clubs à l'exception des Bruins de Boston et des Sharks de San Jose, a-t-il rappelé. Ils sont les seuls à ne pas avoir eu de baisse. Même les Red Wings de Detroit ont subi cinq défaites d'affilée récemment. Si on avait gagné samedi, on se serait passés au sixième rang dans la ligue.»

Carbo reconnaît que son équipe n'est pas animée par le même sentiment d'urgence qu'il y a un an.

«L'an passé, on nous avait prédit le 13e rang et une exclusion des séries. Le sentiment d'urgence s'est donc développé de bonne heure. Cette année, les Bruins ont ressenti cette urgence dès le début de la saison.»

Halak devant le filet 

Carbonneau entend quand même secouer ses joueurs en faisant appel à Jaroslav Halak. Le dernier match du jeune Slovaque remonte au 20 janvier à Atlanta. Le repos fera du bien à Carey Price qui a maintenu un rendement de 2-6-0 à ses huit derniers départs.

«Carey n'affiche pas la même confiance, a convenu Carbo. Il a tendance à jouer plus profondément dans son filet. C'est un signe.

«Les saisons sont longues, il y a des hauts et des bas, a ajouté l'entraîneur. Carey vit une période difficile, sans doute la plus difficile de sa carrière, surtout à ce niveau.»