Maxim Lapierre avait le but égalisateur à portée de main en fin de match. Après avoir effectué un plongeon pour capter une passe, il a été incapable de retrouver son équilibre et de profiter de l'échappée qui s'offrait à lui.

«Il y avait quatre gars qui s'en venaient en arrière. Je devais donc faire vite. Je suis peut-être allé trop vite justement, et je n'ai jamais pu me relever», a indiqué Lapierre qui, allongé de tout son long, a dirigé un tir faible que Ryan Miller a facilement stoppé.

Frustré d'avoir raté cette occasion, Lapierre l'était plus encore par le relâchement dont le Canadien s'est rendu coupable en deuxième période.

«On a joué une bonne première, mais on était amorphes en deuxième et on a joué une troisième en montagnes russes. On le sait pourtant. C'est le même discours depuis trois semaines», vociférait Lapierre.

Personne dans le vestiaire n'accordait trop d'importance au fait que le Canadien venait de subir une cinquième défaite de suite à l'étranger.

«Je n'aime pas perdre, peu importe que ce soit à la maison ou à l'étranger», a tranché Guy Carbonneau.

«On a bien joué - le Canadien a dominé les tirs 37-22 - et on a gaspillé de belles occasions de marquer en première période», a ajouté l'entraîneur-chef.

«Je n'ai pas d'excuses valables», a plaidé Christopher Higgins, qui a raté deux occasions en or en première période.

«La rondelle était sautillante et je n'ai pas pu la contrôler. Mais tu dois toucher la cible de cet angle», a reconnu Higgins.

Laraque satisfait

Même s'il ne s'est pas inscrit au pointage, Georges Laraque a connu un bon match à son retour au jeu après une absence de 18 rencontres en raison d'une hernie discale.

Il a effectué 11 présences et joué pendant 8:34.

«Je me sens bien physiquement et c'est satisfaisant, car je me demandais comment mon dos allait réagir. Je me suis mieux senti que pendant tout autre match cette saison. C'est encourageant. J'ai aussi aimé comment nous nous sommes comportés, Steve (Bégin), Kosto (Tom Kostopoulos) et moi. Ce n'est qu'un match, mais il y a une chimie qui va s'installer. On a eu des chances et ça ne peut que s'améliorer.»

Laraque a récolté un tir au but et asséné deux mises en échec, dont une qui a envoyé le vétéran Teppo Numminen cul par-dessus tête en fin de première période.

Laraque a été plus visible qu'Alex Kovalev.

Écarté de la feuille de pointage, Kovalev n'a pas touché la cible une seule fois. Un de ses tirs a été bloqué, l'autre a raté le but.

Pis encore, Kovalev s'est rendu coupable de deux pénalités, dont une, en fin de troisième, a miné les chances du Canadien, qui tentait de niveler le score.

Dans le vestiaire des Sabres, la joie se lisait sur les visages des joueurs. «Ça fait 15 matchs de suite que je ne marque pas, mais on va prendre la victoire», a dit l'ailier gauche Jason Pominville.

«On s'approche du Canadien et on a encore plein de matchs à disputer contre les clubs qui nous devancent au classement. On joue bien, nos blessés reviennent, c'est bon pour la confiance de tout le monde.»