La plus récente acquisition des Penguins de Pittsburgh était en pays de connaissance lorsqu'il est entré au Centre Bell, mardi.

L'ancien gardien du Canadien Mathieu Garon a été soutiré aux Oilers d'Edmonton, le 17 janvier dernier, dans le but avoué de mettre de la pression sur le jeune Marc-André Fleury, qui joue mieux lorsqu'un adjoint de qualité lui souffle dans le cou.

«Michel Therrien a eu son gros mot à dire dans mon acquisition, a confié Garon. C'est le fun de voir que d'anciens coachs sont intéressés à te ravoir...»

Pourtant, les relations n'ont pas toujours roses entre les deux hommes. Therrien s'était montré sévère envers Garon, qu'il a formé durant trois saisons avec les Citadelles de Québec puis le Tricolore.

«J'ai pris de la maturité depuis cette époque-là, a dit Garon. J'appris à mieux gérer certaines situations.» Therrien a jugé que le gardien de 31 ans était l'homme idéal pour relancer Marc-André Fleury, dont le jeu a été inconstant cette saison.

«Marc-André est sur une bonne séquence, mais il est quand même très jeune et on s'est assuré qu'il soit bien entouré, a expliqué l'entraîneur des Penguins.

«Or, Mathieu est un gardien de qualité qui a été numéro un en quelques occasions. S'il arrive quelque chose, c'est bon d'avoir une option de qualité.»

L'an dernier, les performances de Ty Conklin avaient forcé Fleury à élever son niveau de jeu jusqu'à ce qu'il atteigne un niveau d'exception en séries éliminatoires. Le DG Ray Shero tente le même pari cette saison, et les récentes performances de Fleury tendent à lui donner raison.

Du rêve au cauchemar

Garon n'a effectué qu'un départ depuis son arrivée à Pittsburgh, mais il assure que les Penguins l'ont tiré d'une mauvaise situation. Car sa saison à Edmonton était vite passée du rêve au cauchemar.

«J'ai encore de la difficulté à comprendre ce qui s'est passé», confie Garon, qui a été échangé aux Penguins le 17 janvier en retour de Dany Sabourin, Ryan Stone et un quatrième choix au repêchage de 2011.

«Tout s'est passé très vite. J'avais eu une bonne saison l'an dernier et j'ai débuté l'année avec une fiche de 3-0. «Mais les Oilers ont décidé de garder trois gardiens et lors des exercices, s'entraîner à trois gardiens est loin d'être idéal. J'en ai subi les conséquences. Parfois, je n'étais même plus en uniforme.»

Garon sera joueur autonome à la fin de la saison, et le fait de se retrouver dans un rôle d'adjoint n'est pas le contexte parfait pour se mettre en valeur.

«Je n'ai pas joué beaucoup dans les derniers mois et je dois utiliser ma deuxième moitié de saison pour me relancer, a-t-il expliqué. «Somme toute, j'aime mieux me retrouver au sein d'une bonne équipe qui aura des chances en séries. On ne sait jamais ce qui peut arriver...»