Les Penguins se sont rendus en finale de la Coupe Stanley le printemps dernier. Sidney Crosby et Evgeny Malkin, leurs deux super vedettes, occupent les deux premières places au sommet des meilleurs marqueurs de la LNH.

Pourtant, les Penguins se réveillent ce matin au 10e rang de l'Association Est.

Vrai qu'ils ne sont qu'à deux points des Hurricanes de la Caroline et d'une place en séries. Mais ils accusent aussi un retard de 14 points sur les Devils du New Jersey et le premier rang de la division Atlantique. Un premier rang que plusieurs leur concédaient en début de saison. «C'est un des aspects les plus difficiles de notre travail. Les succès de l'an dernier et les présences de Sidney et de Malkin entraînent de très grosses attentes. Mais la réalité c'est que rien n'est facile cet hiver», lance l'entraîneur adjoint André Savard.

Cela dit, la conquête du Super Bowl accorde un petit répit aux Penguins.

«C'était la folie en ville hier. Il y avait des amateurs partout dans les rues. C'était une grosse fête», assurait Savard qui sera vite rappelé à la réalité ce soir face au Canadien.

Gonchar bientôt de retour

Sans pleurer sur le sort du Tricolore, Savard était toutefois bien déçu d'apprendre la perte de Robert Lang. «C'est plate pour lui, car il connaissait vraiment une bonne saison. Mais bon, je ne pense pas que le Canadien soit malheureux que nous soyons toujours privés de Sergei Gonchar», réplique-t-il du tac au tac.

Parlant de Gonchar, il se rapproche d'un retour au jeu.

«Il est avec nous à Montréal et a pris part ce matin (hier) à son premier entraînement complet avec l'équipe. Il n'avait pas de chandail rouge sur le dos, c'est donc dire qu'il est remis de sa blessure et qu'il jouera bientôt. C'est une très bonne nouvelle, parce que Gonchar était l'âme de notre attaque à cinq. Malkin et Sidney sont de grands joueurs de hockey, mais l'absence de Gonchar à la pointe leur fait très mal depuis le début de l'année», assurait Savard.

Sergei Gonchar a été victime d'une grave blessure à l'épaule lors du tout premier match du calendrier préparatoire face au Lightning de Tampa Bay.

Il ratera ce soir une 52e partie.

S'il reconnaît que les insuccès des Penguins lui occasionnent des maux de tête, tout comme à son patron Michel Therrien, André Savard refuse de tomber à bras raccourci sur les gardiens de l'organisation.

«Nos gardiens ont fait de l'excellent travail en début de saison. Depuis le mois de décembre, c'est plus difficile, mais ils ne sont pas les seuls responsables. Mais quand tu fais le tour de la Ligue, c'est clair que les équipes qui gagnent comptent sur des gardiens qui font la différence», analysait Savard.

Et à ce titre, l'ancien directeur général du Canadien souligne que les amateurs et les observateurs ont la mémoire courte.

«On parle beaucoup de notre présence en finale de la Coupe Stanley. Mais sans Ty Conklin qui a été phénoménal pendant les absences de Sidney (blessure à une cheville) et de Marc-André Fleury, qui sait si nous aurions pu nous rendre si loin? Il y a des tas de facteurs à analyser quand on regarde un club. Oui, on a deux des meilleurs joueurs de la Ligue, mais on ne peut pas les laisser seuls. Les blessures ont amputé notre profondeur. Malgré ça, on s'est maintenus dans la course. On ne peut se satisfaire de ça, et c'est évident qu'on doit trouver des solutions. Mais ça ne veut pas dire que ce sera facile. Il n'y a plus rien de facile dans cette ligue», a conclu Savard.

L'an dernier à Pittsburgh, Ty Conklin a maintenu un dossier de 18 victoires, 8 revers et une défaite en fusillade avec une moyenne de 2,51 buts accordés par match et une efficacité de 92,3%. Cette année à Detroit, il a remporté 16 victoires et subi huit revers.