Russell Martin, le coriace receveur des Dodgers de Los Angeles, a commencé à faire du yoga. Eh oui, le natif de Chelsea en Outaouais, reconnu comme un intense col bleu qui peut jouer en dépit de la douleur, a fait du yoga une partie non négligeable de son programme d'entraînement hivernal.

«Je ne me suis jamais senti mieux», a dit Martin, qui a récemment évité l'arbitrage en acceptant un contrat de 3,9 millions $ US pour un an.

L'athlète de 26 ans, qui a pris part à deux matches des étoiles, est à la recherche de nouvelles façons de maintenir la forme pendant la totalité d'une saison, ce qu'il n'a pas réussi à faire à ses trois premières saisons dans les ligues majeures.

«Je voulais faire un peu de yoga mais aussi des exercices qui font faire des mouvements explosifs, parce que c'est ça le baseball, des gestes de réaction, et de la flexibilité, a dit Martin. J'espère que ça me donnera de la stabilité et de la constance tout au long de la saison.»

Le fait que Martin ait montré en carrière une moyenne de ,298 lors des quatre premiers mois d'une saison et de ,262 par la suite a sans doute pesé dans la balance.

«Vous voulez essayez de vous sentir en forme le plus longtemps possible, et ça veut dire prendre soin de soi à l'extérieur du terrain le plus possible aussi, a dit Martin. Ce sont des choses que je n'ai pas vraiment faites dans le passé, à cause de mon attitude de gars coriace, qui n'a pas besoin d'aide.»

Les Dodgers ont remporté le titre de leur section, l'an dernier. Ils ont surpris les Cubs de Chicago au premier tour éliminatoire, mais ont ensuite été battus en cinq matches par Philadelphie en série de championnat de la Ligue nationale.

Face aux Phillies, Chad Billingsley a mis en doute la sélection de lancers de Martin après une mauvaise sortie, et d'autres joueurs se sont demandés pourquoi les lanceurs ne répliquaient pas quand il semblait que les lanceurs adverses tentaient d'atteindre les frappeurs des Dodgers.

«Je ne sais pas si c'était de la frustration, a dit Martin. Vous allez jusqu'à un certain point et vous êtes tout simplement déçus de ne pas aller plus loin. Il faut y voir du positif avec le recul. Nous avons eu des beaux résultats. La clé, ce sera d'apprendre des erreurs que l'on a faites pendant les séries et d'essayer de s'améliorer à la suite de ces erreurs-là.»

Il sera aussi important pour les Dodgers de réembaucher Manny Ramirez, un joueur autonome qui attend la bonne offre. Il semble pencher vers un retour avec l'équipe, mais c'est le statu quo pour l'instant dans ce dossier.

Martin espère simplement que le retour de Ramirez se concrétisera, ayant trouvé que ce dernier était un bien meilleur coéquipier que ce à quoi il s'attendait, s'il faut croire la réputation de désinvolture que traîne Manny.

«Tout le monde qui l'a côtoyé a sa propre opinion, mais ce qu'on a vu de lui à Los Angeles, c'était super, a dit Martin. Une attitude constante à tous les jours, toujours la même approche du jeu, il aimait tout le monde et donnait l'accolade à tout le monde. Il se présentait au stade et il était lui-même, tout simplement. Nous l'avons accepté comme il est, et je pense qu'il a bien aimé ça.

«Nous avons tous appris quelque chose de lui, comme de réaliser que ce n'est pas nécessaire de toujours avoir un visage de pierre, ultra sérieux pour avoir du succès. Many est là tout souriant, il a du plaisir, il rit, frappe circuit après circuit, produit des points, il encourage vraiment ses coéquipiers et aide à amener l'équipe en séries. Ca m'a fait réaliser que c'est supposé être agréable de jouer au baseball.»