Malgré ses 40 ans et bien qu'il en soit à sa 20e saison dans la LNH, Mark Recchi poursuit son ascension parmi les meilleurs pointeurs de l'histoire de la LNH.

Avant d'affronter le Canadien, Recchi totalisait 532 buts et 1412 points. Il occupait le 17e rang.

Et contrairement à ce qu'on pourrait croire, l'ailier droit ne se laisse pas glisser sur l'erre d'aller d'une carrière qui lui ouvrira sans doute les portes du Temple de la renommée.

«Mark est un ami personnel. Mais en arrivant derrière le banc, je lui ai fait comprendre que je n'accepterais jamais qu'il fasse seulement acte de présence. De toute façon, ç'aurait été mal connaître Mark que de croire qu'il agirait de la sorte. Il est notre troisième pointeur, il est encore un leader et certains soirs, lorsque les choses ne vont pas, il n'hésite pas à mettre le feu aux poudres. Je n'ai rien contre ça... en autant qu'il ne se retrouve pas au banc des pénalités», a dit l'entraîneur-chef Rick Tocchet, hier.

Les statistiques donnent raison à Tocchet.

Recchi affichait 10 buts et 31 points en 47 rencontres. Une fiche de -14, la pire de l'équipe, portait toutefois ombrage à sa récolte de points.

Cela dit, de tous les joueurs âgés de 35 ans et plus qui évoluent toujours dans la LNH, Recchi vient au premier rang avec 108 buts et 305 points à ses cinq dernières saisons.

Il devance dans cette catégorie Chris Chelios (243 points), Nicklas Lidstrom (244 points), Joe Sakic (239 points) et Teemu Selanne (234 points).

À sa première saison chez le Lightning, Recchi assure avoir retrouvé le goût de jouer au hockey qu'il avait perdu l'an dernier avant de quitter les Penguins de Pittsburgh.

«C'est dur de jouer lorsque tu sais que tu as perdu la confiance d'un coach qui ne tient plus à toi. J'étais découragé avant de quitter les Penguins et j'ai même cru que le temps était venu de tout arrêter», a dit Recchi, qui a passé quatre saisons dans l'uniforme du Canadien.

La relance à Atlanta

La transaction qui l'a envoyé des Penguins aux Thrashers d'Atlanta a servi de tremplin.

«J'ai eu la chance de compter sur le soutien inconditionnel de mon père, d'anciens coéquipiers qui sont restés de grands amis, comme Kevin Stevens, qui m'ont convaincu que j'avais encore du bon hockey à offrir.

« J'ai eu du succès à Atlanta (12 buts, 40 points en 53 matchs) et j'y ai retrouvé le goût de jouer au hockey. J'aime encore ce sport et c'est ce qui m'incite à continuer», a assuré Recchi.

En plus d'évoluer au sein d'un trio régulier, Recchi est utilisé en avantage et même en désavantage numérique.

Autre source d'inspiration importante, chaque but et chaque point le rapprochent du top 15 des meilleurs compteurs de l'histoire de la LNH.

Avec 34 matchs à disputer, Recchi rejoindra ou dépassera sous peu Doug Gilmour (1414 points), 16e, et Adam Oates (1420 points), 15e.

Recchi pourrait aussi s'emparer du 14e rang en délogeant Bryan Trottier, qui a marqué 524 buts et récolté 1425 points au cours de son illustre carrière.

Où s'arrêtera Recchi? Peut-il rêver à rejoindre et dépasser Stan Mikita au 13e rang avec 1467 points?

«Je ne sais pas. Je n'y pense pas vraiment. Je vais commencer par cette année et faire tout ce que je peux pour aider cette équipe à accéder aux séries. L'an prochain, c'est loin. Mais tant que mon père, qui est mon meilleur conseiller depuis toujours, ne me dira pas que le temps est venu d'arrêter, je vais continuer.»