Guillaume Latendresse a marqué un but qui ne voulait pas dire grand chose lorsqu'il a resserré le score à 5-3 à mi-chemin en troisième période.

Car loin de relancer son équipe, ce but a simplement poussé le Lightning à resserrer davantage sa défensive.

Mais ce but a permis à Guy Carbonneau de passer un savon à ses attaquants vedettes. «Le trio de Maxim (Lapierre) a très bien fait encore ce soir. Il joue comme ça depuis un mois, mais ça commence à me fatiguer de voir que match après match, c'est toujours notre soi-disant quatrième trio qui est le meilleur.» L'entraîneur-chef a aussi montré du doigt le gardien Carey Price, mardi soir.

Après un quatrième match consécutif au cours duquel son équipe a été victime d'au moins quatre buts, Carbo a lancé : «C'est sûr que nos gardiens doivent être meilleurs que ça, mais les joueurs devant eux doivent l'être eux aussi.»

Victime de quatre buts en 13 tirs après deux périodes et de cinq sur les 24 obtenus par le Lightning au cours du match, Price semblait nullement affecté par ces statistiques quelconques. «Je me sentais bien et je crois nous avons perdu ce match en raison des bonds qui les ont favorisés aux deux bouts de la patinoire. Tampa a joué un match physique, (Mike) Smith a connu un bon match, mais ma frustration est bien plus reliée aux mauvais bonds qu'aux buts proprement dits.» Le gardien du Canadien pourra se targuer de s'être une fois encore imposé lors d'un tir de pénalité.

Mark Recchi a bénéficié de ce tir après que Tom Kostopoulos eut fermé la main sur la rondelle dans le demi-cercle réservé à Carey Price.

Une décision qui a bien servi le Canadien.

C'était le deuxième arrêt en carrière de Price en tir de pénalité. Il a stoppé Corey Perry, des Ducks d'Anaheim, le 25 octobre au Centre Bell.

Il faut dire que Price a eu de l'entraînement. Confronté à 24 tirs de barrage depuis le début de l'année, il n'a accordé que sept buts.

Malgré sa longue carrière, Recchi est toujours en quête de son premier but en tir de pénalité. Il a été stoppé pour la troisième fois de sa carrière.

Dans le vestiaire des gagnants, Smith savourait sa victoire acquise après un beau retour de ses coéquipiers. Une remontée qui lui a permis de faire oublier le cadeau offert à Alex Kovalev alors qu'il a servi une passe parfaite au franc-tireur du Canadien au milieu de l'enclave en voulant dégager.

«J'avais de la pression (par Max Pacioretty) et j'ai bien mal réagi. J'aime manier la rondelle et ce genre de jeu arrivera de temps en temps. Mais je crois que Kovalev a marqué son but le plus facile de l'année», a indiqué Smith, qui s'est toutefois bien repris en volant Robert Lang en fin de première période.

«C'était un pur geste de désespoir. Je le jure. Ils s'amenaient à trois contre un et se sont très bien échangé la rondelle. J'étais battu et j'ai plongé en tendant ma mitaine. Je n'ai pas de mérite, car il a tiré directement dedans», a admis le gardien, qui a récolté la première étoile.