Une faible majorité de Canadiens croit que les bagarres devraient être bannies de la Ligue nationale de hockey, selon ce qu'a révélé mardi un sondage Harris-Decima.

Ce sondage, mené pendant le week-end du match des étoiles, démontre que 54 pour cent des répondants estiment que les bagarres devraient être formellement interdites par la LNH. Seulement 40 pour cent des gens interrogés ont dit souhaiter que les combats demeurent.

Au Québec, la marge est encore plus forte: 62 pour cent des répondants souhaitent l'élimination des bagarres dans la LNH.

Malgré tout, 68 pour cent des amateurs qui suivent de près les activités de la ligue disent que les combats devraient toujours faire partie du jeu.

«Les opinions sont partagées, il y a une faible majorité de gens qui estime que les bagarres devraient être éliminées», a déclaré Jeff Walker, vice-président de la maison de sondage.

«Par contre, il y a des amateurs, parmi les plus passionnés, qui ne veulent pas l'élimination des bagarres.»

Walker croit que la position des Québécois s'explique par les incidents ayant impliqué Jonathan Roy, le fils de Patrick Roy, la saison dernière.

«Cela pourrait expliquer la volonté des Québécois d'éliminer les bagarres», croit Walker.

La LNH compte examiner officiellement le rôle des bagarres dans la ligue lors de la prochaine réunion des directeurs généraux du circuit, prévue en mars. Le débat est revenu dans l'actualité après le décès d'un hockeyeur ontarien, Don Sanderson, à la suite d'un combat dans une ligue amateur, après que sa tête eut violemment heurté la glace. Plus récemment, Garrett Klotz a été pris de convulsions après un combat dans la Ligue américaine.

«Je suis un homme de tradition lorsqu'il s'agit de hockey, a déclaré l'attaquant Joe Thornton, des Sharks de San Jose. Les bagarres ont toujours fait partie du hockey.

«Je crois qu'il serait dommage d'enlever cet aspect du jeu. Les bagarres, c'est comme lacer ses patins ou lancer une rondelle.»

Le sondage a été mené auprès d'un peu plus de 1000 personnes, entre le 22 et le 25 janvier. La marge d'erreur est de 3,1 points de pourcentage, 19 fois sur 20.