Maintenant qu'il est capitaine des Thrashers d'Atlanta, le septième de l'histoire du club, Ilya Kovalchuk a décidé de changer d'attitude.

«Il y a beaucoup de jeunes au sein de cette équipe, des jeunes qui regardent les plus vieux pour suivre l'exemple, alors je ne peux plus faire de niaiseries», a lancé celui qui semble prendre son rôle très au sérieux.

«Je suis ici depuis mon arrivée dans la LNH. Je veux connaître du succès. La première moitié de saison a été vraiment éprouvante et je sais que nous pouvons faire beaucoup mieux en deuxième moitié. Nous devons jouer du hockey discipliné», a mentionné celui qui dominait son équipe avec 19 buts et 48 points avant le duel contre le Canadien.

Premier Russe de l'histoire des Thrashers à porter le C sur sa poitrine, Kovalchuk indique qu'il pourrait s'inspirer de son compatriote Alex Kovalev pour bien remplir son rôle.

«Il était mon camarade de chambre au sein de notre équipe nationale. C'est un vrai leader. Quand il a quelque chose à te dire, il te le dit en plein visage. Sans détour. Il veut gagner et veut que les autres le suivent», a indiqué Kovalchuk.

Choix unanime

Même s'il file un mauvais coton à Atlanta, Éric Perrin ne cache pas toute l'admiration qu'il voue à son nouveau leader.

«Quand tu penses aux Thrashers d'Atlanta, le premier nom qui te vient en tête est celui d'Ilya Kovalchuk. Le temps était venu de le reconnaître. Ses statistiques confirment son grand talent, mais il attendait la chance de prouver qu'il peut être plus qu'un très bon joueur de hockey, qu'il peut aussi être un bon leader. En plus, c'est une bonne manière de garder un joueur de concession au sein d'une équipe qui en arrache», a poursuivi le Lavallois.

À son premier match à titre de capitaine, Kovalchuk n'a rien fait. «Il était visiblement nerveux», a indiqué l'entraîneur-chef John Anderson, hier.

Avec trois buts, dont un gagnant, et deux passes à ses deux rencontres suivantes, Kovalchuk s'est bien repris. «À titre de nouvel entraîneur, je voulais attendre avant de permettre aux gars de désigner un capitaine. Mais, après quelques mois, il était clair que non seulement Kovalchuk était prêt pour ce rôle, mais qu'il était le seul à pouvoir le remplir», a ajouté Anderson.

Match des Étoiles

S'il espérait battre le Canadien hier, Kovalchuk a reconnu qu'il avait aussi bien hâte de se retrouver devant les amateurs montréalais dans le cadre du match des Étoiles.

«Ça va être une grosse affaire. Et comme je vais endosser l'uniforme de l'Association de l'Est, j'aurai la foule derrière moi. Ce sera un plus», a indiqué Kovalchuk, qui profitait de l'appui des partisans des Thrashers l'an dernier également puisque le match des Étoiles a été disputé à Atlanta.

Kovalchuk aimerait-il jouer avec Kovalev, Ovechkin ou Malkin au sein d'un trio entièrement composé de Russes?

«Ce serait plaisant mais, l'an dernier, nous étions cinq Russes au sein d'une même unité et on a terminé une présence avec un différentiel de -2. Je ne sais pas s'ils vont prendre encore la chance cette année...»