Les Sénateurs d'Ottawa seront en quête d'une troisième victoire consécutive alors que le Canadien fera escale, ce soir, à la Place Banque Scotia.

Bonne nouvelle pour leurs partisans? Source d'inquiétude pour ceux du Tricolore?

Si leurs partisans ont raison de se réjouir, les fans du Tricolore n'ont quant à eux rien à craindre. Ou si peu. Car après 42 rencontres, les Sénateurs n'ont pas encore été en mesure de coller trois victoires consécutives.

 

Avec seulement 15 gains et 36 points à leur fiche, les Sénateurs sont à 34 gros points de la première place de l'Association et des Bruins de Boston.

Cette équipe qui faisait frémir ses adversaires encore hier ne fait plus peur à grand-monde autour de la LNH.

Fenêtre d'opportunité refermée

Pendant que certains s'accrochent aux chances d'accéder aux séries - neuf points de recul sur la Caroline hier - d'autres se demandent si les Sénateurs d'Ottawa ne sont pas retournés à la case départ.

Ils se demandent si, après s'être hissés en finale de la Coupe Stanley il y a deux ans et avoir figuré au sein de l'élite pendant cinq, voire six ans, les Sénateurs ne sont pas redevenus l'équipe misérable avec laquelle Daniel Alfredsson a fait le saut dans la LNH en 1995.

«Ce n'est pas sérieux», réplique sèchement le capitaine. «Il n'y a aucune comparaison possible. Il y a du talent au sein de cette équipe. Il y a un désir de vaincre. Il y a des solutions alors que dans le temps»... a ajouté Alfredsson sans compléter sa phrase.

«Nous étions en grande finale il y a deux ans. Et la fenêtre nous permettant d'y retourner n'est pas fermée. Bon! Ça n'arrivera peut-être pas cette année, mais je suis toujours convaincu que nous sommes en mesure de battre n'importe qui», lance avec confiance le Suédois.

On veut bien. Mais encore faudrait-il atteindre le plateau des trois victoires de suite.

Et après des victoires contre des équipes faibles comme la Caroline et Atlanta, les Sénateurs auront les mains pleines contre le Canadien ce soir. «Battre le Canadien nous permettrait de prouver que nous avons tourné le coin et que des jours meilleurs s'annoncent», a lancé Jason Spezza.

«Dans la situation actuelle, tous les matchs sont importants. Toutes les victoires signifient quelque chose et doivent servir de tremplin. Mais oui, il serait temps de surfer sur une séquence victorieuse», a ajouté Alfredsson.

Tout juste 100 buts

Si la mauvaise tenue des gardiens, particulièrement de Martin Gerber, explique les déboires défensifs des Sénateurs, on peut difficilement passer sous silence que l'attaque dévastatrice des dernières années n'a enfilé que 100 buts en 42 matchs.

Une statistique qui place les Sénateurs au 30e et dernier rang dans la LNH, à 60 buts des Red Wings et de la première position. «Notre trio (Heatley-Spezza-Alfredsson) ne marque pas assez et il y a un grand vide entre nos statistiques et celles des autres trios. Je ne blâme personne. Jason et Dany sont surveillés étroitement. Les autres s'attendent à ce que nous dirigions l'attaque. En fin de compte, rien ne fonctionne», convient Alfredsson.