Les amateurs ont attendu patiemment un spectacle qui n'est jamais venu. Outre le travail acharné du trio de Maxim Lapierre, le match a offert du jeu moribond. Pourquoi? La bonne vieille trappe, évidemment, et un repli des Predators à quatre en zone défensive.

Ça donnait bien peu d'options aux joueurs du Canadien pour créer des jeux lorsqu'ils pénétraient en zone adverse. «Après la première période, les Predators ont réussi à fermer le jeu et à nous accorder moins de chances de marquer », a expliqué Guillaume Latendresse après la rencontre.

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«Tu essayais de percer leur ligne bleue, mais ils t'attendaient. Et la force de leur jeu défensif, c'est aussi le repli de leurs attaquants.» Ce qui n'a pas aidé, c'est le fait que le Tricolore n'était pas familier avec les Predators. Et ça faisait un peu peur à Guy Carbonneau... «On savait qu'ils formaient une équipe rapide et que s'ils exerçaient de la pression, ça pouvait devenir fatigant, a noté le coach. Et on l'a vu en deuxième période...»

«Lorsqu'on joue contre des clubs comme Philadelphie ou Ottawa, on connaît les trios qu'on va affronter, a rappelé Latendresse. Mais ce soir, à part Erat, Sullivan et Dumont, je n'avais jamais joué contre le trois-quarts de cette équipe-là!» Francis Bouillon a relevé que le manque de familiarité avait entraîné un manque d'émotion.

«Quand tu ne joues pas souvent contre une équipe, tu t'étudies beaucoup, a ajouté Bouillon. C'est pour ça que, dès la première période, on a vraiment senti que l'atmosphère manquait.»

Malgré les blessures

Même si le match d'hier ne se retrouvera jamais sur une quelconque compilation des matchs historiques, il reste que le Canadien a encore trouvé le moyen de gagner même s'il est privé de plusieurs éléments.

«Avec tous les blessés qu'on a et Alex Kovalev qui est malade, on s'est bien débrouillé, estime Latendresse. Mais on a hâte que tout notre monde revienne.» « Je suis surpris de la constance qu'on a pu garder au cours du dernier mois et demi, a reconnu Carbo. Tout le monde est remplaçable à court terme, mais à plus long terme, ça devient dur de garder le même rythme.

«Or, avec toutes ces blessures, on avait besoin de former un trio qui serait capable de travailler plus fort que l'adversaire, et c'est ce que fait le trio de Lapierre depuis un mois. «C'est agréable de les voir aller. Ils ont trouvé une certaine chimie ensemble, ils se parlent beaucoup sur la patinoire et sur le banc, et ils ont vu qu'ils avaient une occasion de jouer davantage en raison des blessures. «Sauf qu'ils travaillent de façon à garder les mêmes minutes lorsque les blessés reviendront»

Un signe qui ne ment pas : Tom Kostopoulos a été employé durant plus de 17 minutes pour la deuxième fois seulement cette saison. Il a joué davantage que le trio de Robert Lang et des frères Kostitsyn...

Halak se replace

Devant le filet, Jaroslav Halak a plutôt bien fait en repoussant 24 des 25 lancers dirigés vers lui. «Je joue avec plus de confiance en ce moment », a mentionné Halak, qui traversait un passage à vide il y a dix jours à peine. Carbo s'est montré satisfait de voir le jeune Slovaque retrouver le droit chemin. Il a démontré qu'il avait du caractère et que c'était un gagnant. Il n'a pas été placé dans une situation facile en début de saison mais on savait que lorsqu'on ferait appel à lui, il jouerait bien.» «Il a connu des moments difficiles récemment, mais on sent qu'il est reparti sur une lancée.»