Deux équipes très semblables croiseront le fer au Madison Square Garden, ce soir, à New York.

Comme le Canadien, les Rangers affichent une belle récolte de points. Avec leur fiche de 24 victoires, 14 revers et trois défaites en prolongation (1) et fusillade (2) et 51 points c'est leur meilleur début de saison depuis 1995-1996, alors que la LNH a implanté un calendrier de 82 matchs.

Mais ces points cachent bien des lacunes.

Car des 24 victoires remportées lors des 41 premières rencontres, huit l'ont été en tirs de barrage et deux autres en prolongation.

«Ces victoires demeurent des victoires, mais les 10 points obtenus en prime laissent croire que nous avons joué mieux que nous ne l'avons fait en réalité», a d'ailleurs reconnu l'entraîneur associé Perry Pearn, joint par La Presse en après-midi hier.

«La tenue exceptionnelle de nos gardiens par moment et le fait qu'ils ont été nos meilleurs joueurs depuis le début de la saison nous ont permis d'amasser certains points que nous ne méritions peut-être pas», a poursuivi Perry Pearn.

Si la tenue des gardiens a grandement aidé la cause des Rangers et du Canadien en première moitié de saison, les deux équipes partagent également une lacune importante.

Car, comme le Canadien, les Rangers peinent à marquer des buts. Meilleur franc-tireur de l'équipe, Markus Naslund n'a que 14 buts à son actif. Nikolai Zherdev en affiche 12 seulement, un de plus que Chris Drury et quatre de plus que Scott Gomez.

Comme le Canadien, les Rangers sont lamentables en attaque massive. Ils occupaient d'ailleurs, hier, le 26e rang de la LNH avec 25 buts marqués en 179 occasions. Leur taux d'efficacité de 14,5% les plaçait tout juste devant le Tricolore, 27e avec un taux d'efficacité de 13,4%.

«C'est sans doute l'aspect du jeu qui fait le plus défaut au sein de notre équipe cette saison. Et honnêtement, je n'arrive pas à dire pourquoi. Notre jeu en attaque massive est bon. Du moins, il est certainement meilleur dernièrement. Mais nous n'arrivons pas à marquer. Inversement, des gars comme Gomez et Drury sont des acteurs importants en désavantage numérique où nous sommes les meilleurs de la ligue. C'est difficile à comprendre», a conclu Pearn.

Malgré ces lacunes, les Rangers ont atteint le plateau des 20 victoires en première moitié de calendrier pour une quatrième saison de suite.

En lutte avec les Flyers de Philadelphie pour le premier rang de la division atlantique, les Rangers profitaient d'une avance d'un point sur le Canadien. Une avance bien virtuelle, considérant que Montréal a disputé trois matchs de moins que New York.