Alors que le Championnat mondial de hockey junior prend fin aujourd'hui à Ottawa, le directeur du recrutement chez le Canadien, Trevor Timmins, se dit heureux de la façon dont se comportent les espoirs qu'il a repêchés.

À la veille de la finale mettant aux prises le Canada et la Suède, Timmins s'est entre autres réjoui du travail de P.K. Subban au sein de la défense canadienne.

En plus d'avoir accumulé deux buts et six mentions d'aide en quatre matchs, l'arrière des Bulls de Belleville s'est distingué par son leadership et son enthousiasme. «C'est excellent pour son développement qu'il puisse avoir la chance de remplir un rôle de leader, reconnaît Timmins. C'est un nouveau défi pour lui que de porter le titre d'assistant capitaine dans ce genre de compétition.»

Timmins estime que le défenseur de 19 ans a amélioré ses prises de décision quand vient le temps d'appuyer l'attaque.

«C'est une chose qu'on implante graduellement dans son jeu depuis qu'on l'a repêché, indique le responsable du développement des joueurs. Dans son style énergique, il avait tendance à se lancer trop souvent en attaque.

«Il s'est aussi amélioré dans son territoire. Au lieu de partir à la chasse des joueurs adverses, il exerce maintenant un meilleur jeu de position.»

L'Américain Ryan McDonagh, premier choix du Canadien en 2007, est un autre défenseur que les fans avaient hâte de voir à l'oeuvre.

«McDonagh s'est fait confier un mandat à caractère défensif durant le tournoi», note Timmins avec une pointe de déception dans la voix.

«Il était sur la première unité de désavantage numérique et la première paire défensive, mais je suis un peu déçu qu'on n'ait pas eu l'occasion de voir plus ses habiletés offensives.

«J'aurais préféré le voir au sein de l'attaque à cinq et transporter la rondelle davantage. Cela dit, je suis quand même très satisfait de son tournoi.»

McDonagh n'aura fait qu'exécuter le boulot qu'on lui demandait, précise Timmins.

Il est trop tôt pour déterminer lequel de Subban ou McDonagh est le plus avancé dans son développement.

«C'est seulement lorsqu'ils seront arrivés chez les pros qu'on pourra vraiment savoir où ils en sont, indique Timmins.

«On ne peut pas non plus les comparer. Non seulement ils ont des styles différents, mais ils proviennent de programmes ayant des philosophies différentes. Et l'un joue avec des hommes, l'autre avec des adolescents...

«Cela dit, P.K. nous montre un jeu plus dynamique offensivement tandis que McDonagh est plus fiable dans son territoire.»

Kristo a pris du galon

Le jeune ailier Danny Kristo, autre porte-couleurs des États-Unis, a agréablement surpris celui qui en avait fait son choix de deuxième ronde (58e au total) au dernier repêchage.

«Kristo était l'un des plus jeunes joueurs de la formation américaine, a rappelé Trevor Timmins. Il a commencé le tournoi en tant que 13e attaquant et en jouant en infériorité numérique.

«Mais plus tard, lorsque les États-Unis tiraient de l'arrière et qu'ils avaient besoin d'un but - comme lors du match contre la Slovaquie - Kristo graduait au sein du deuxième trio. Il a provoqué des revirements et des chances de marquer.»

Le défenseur suédois Nichlas Torp, qu'on verra contre le Canada aujourd'hui, a également bien fait. «Ce gars-là est plaisant à voir jouer, mentionne Timmins. Torp n'est pas grand, mais il adore le jeu physique. En ce sens-là, il me fait penser à Francis Bouillon.

«Il a également un excellent tir de la pointe.»

Torp, un choix de sixième ronde en 2007, est l'une des rares sélections du CH provenant de la Suède dans les dernières années.

«Les Suédois ont produit moins de bons jeunes que d'autres programmes dans les dernières années, mais leur cuvée de cette année est excellente», a soutenu Timmins.

Avec le bassin de talent qui sera disponible en juin prochain, on souhaite un choix de première ronde à Trevor Timmins pour 2009.

Il en avait été privé au dernier encan en raison de l'acquisition d'Alex Tanguay.

«Même que deux ne seraient pas trop!» conclut-il.