«Pour un gars comme moi qui a à coeur le fait d'offrir une défense étanche, un match comme celui-là n'est pas très amusant», a avoué l'attaquant Tom Kostopoulos.

«C'est un pointage qui convient mieux aux frères Kostitsyn!» Après des semaines de jeu concerté et intelligent dans son territoire, le Canadien a connu l'une de ses rencontres les plus difficiles en défense.

«On les avait dans les câbles à 4-2, mais il aurait fallu qu'on soit plus disciplinés dans notre zone, a reconnu Maxim Lapierre. C'est à nous d'être plus concentrés.» Le Tricolore était sorti de la première période en déficit de deux buts. Un manque de cohésion flagrant allait le conduire tout droit vers la défaite s'il continuait de la sorte.

«Rien n'avait besoin d'être dit après ce premier vingt, a affirmé Max Pacioretty. Il fallait s'engager davantage physiquement et travailler plus fort.» «L'intensité n'était pas là en première, a renchéri Mike Komisarek, mais le trio de Maxim Lapierre est sorti en force en début de deuxième pour nous donner notre élan.

«Ces trois-là sont phénoménaux depuis quelques semaines. Ils travaillent sans relâche et c'est inspirant de les voir à l'oeuvre.» Le trio Lapierre-Latendresse-Kostopoulos a non seulement généré 15 des 45 lancers du Canadien, mais il a procuré les devants aux siens 3-2 au deuxième tiers et a forcé les Panthers à écoper de deux pénalités.

«On essaie de garder les choses simples, a expliqué Lapierre. Sur son but, T.K. était à la bonne place pour recevoir la passe de Guillaume. On doit continuer à mettre de la circulation devant le filet adverse.»

Quand Andrei veut jouer...

Les changements de trio ont porté leurs fruits puisqu'Andrei Kostitsyn, muté à la gauche de Robert Lang, a répondu avec deux buts.

Et son frère Sergei, en plus de deux aides, a fini le match à +4.

«J'ai joué avec Lang le temps d'un match, plus tôt cette saison, et ça ne s'était pas mal déroulé», a rappelé le frère Andrei.

«Et c'est sûr que je me sens plus à l'aise quand je joue avec mon frère.» C'est à se demander si Andrei n'est d'ailleurs pas plus à l'aise lorsqu'il est séparé d'Alex Kovalev.

«Je trouve surtout qu'il lance davantage, a relevé Guy Carbonneau.

Peut-être que parfois, il se sent obligé de faire une passe à Kovalev...

«Mais quand il veut jouer, Andrei est dur à arrêter. Il a l'un des meilleurs tirs de la ligue et il peut prendre le contrôle d'un match. » À la place de Kostitsyn, Max Pacioretty a bien fait aux côtés de Kovalev et Tomas Plekanec. Il n'a pas paru dépassé par les événements à son premier match régulier en carrière au Centre Bell.

«Je dois faire le sale boulot, jouer de façon physique, passer la rondelle à mes coéquipiers et me rendre au filet», a résumé celui qui a des chances de devenir le premier véritable attaquant de puissance du Tricolore depuis une mèche.

À propos de Pacioretty, Kostopoulos a dit apprécier que Carbonneau donne une juste chance aux meilleurs espoirs. «Dans d'autres équipes, on rappelle un jeune, on le fait jouer dans le quatrième trio, on limite son temps de jeu et on le renvoie dans les mineures au bout de deux semaines.

«Ici, l'organisation fait du bon travail à mettre les jeunes à l'aise et à les faire sentir qu'ils sont capables de jouer à ce niveau-ci. Ils l'ont fait avec Matt D'Agostini, et maintenant avec Pacioretty.»