Un premier but en carrière dans la Ligue nationale de hockey, c'est toujours un moment marquant. Brian Lee n'oubliera jamais le sien. Pour plus d'une raison.

Son premier but, marqué durant une supériorité numérique au beau milieu de la troisième période, a permis aux Sénateurs d'Ottawa de mettre un terme à une séquence de 12 défaites consécutives sur des patinoires adverses.

Ils ont battu les Oilers d'Edmonton 3-2, mardi soir, à Rexall Place.

«J'ai eu envie de pousser un grand soupir de soulagement. J'atteindrai bientôt le plateau des 20 matches en carrière dans la LNH et j'avais bien hâte de marquer mon premier but. Je suis encore plus heureux de pouvoir aider les gars à remporter un match ou deux», commentait le héros, en fin de soirée.

En plus de permettre à son équipe de terminer l'année 2008 sur une note positive, le jeune Lee a peut-être sauvé la peau de son entraîneur.

La machine à ragots a recommencé à fonctionner à plein régime, hier, à Ottawa. En après-midi, sur les ondes de la station de radio sportive The Team 1200, on affirmait que Craig Hartsburg vit sur du temps emprunté.

On allait même jusqu'à dire qu'un congédiement serait possible dès aujourd'hui si jamais les Sénateurs devaient rentrer complètement bredouilles de leur périple dans l'ouest canadien.

Le gros bon sens voudrait que la direction des Sénateurs attende la fin du Championnat mondial de hockey junior avant d'annoncer une décision aussi importante.

Comme le temps commence à manquer et comme les chances des Sénateurs diminuent un peu plus chaque jour, les décideurs pourraient cependant ressentir la pression d'agir au plus tôt.

Surtout qu'une bonne demie douzaine d'entraîneurs très expérimentés sont présentement à la recherche de travail.

Le pilote d'Équipe Canada Junior, Pat Quinn, représente un candidat intéressant. Il a profité du tournoi qui se déroule présentement à Ottawa pour fraterniser avec le propriétaire des Sénateurs, Eugene Melnyk.

Le franco-ontarien Bob Hartley est passé assez près d'obtenir le poste, l'été dernier. Il demeure toujours disponible.

Peter Laviolette, John Tortorella et Pat Burns aussi.

Mais bon. La victoire d'hier soir devrait refroidir un peu les potineurs et permettre à un peu tout le monde de passer une veillée du jour de l'an un peu plus tranquille.

Si un match était à la portée des Sénateurs, c'était bien celui-là.

Les Oilers étaient privés de leur meilleur marqueur, Ales Hemsky. L'ancienne star des Olympiques de Hull a subi une blessure au nez, dimanche, quand il a été frappé au visage par le bulldozer Jordin Tootoo, des Predators de Nashville.

L'entraîneur-chef Craig MacTavish avait aussi donné une soirée de congé à son gardien de buts numéro un.

Mathieu Garon effectuait son premier départ en deux semaines. À sa dernière présence devant le filet, son club avait été lessivé 9-2 par les Blackhawks de Chicago.

Enfin, même si les joueurs répétaient depuis le début de la journée qu'il ne fallait pas prendre à la légère une équipe aussi fière qui mise sur trois attaquants de premier plan, il était clair en début de soirée qu'ils n'étaient pas au sommet de leur forme.

Pendant les 30 premières minutes de jeu, les visiteurs ont dicté l'allure du match.

Hartsburg a décidé dans les premiers instants de la soirée de s'en remettre au Triumvirat.

La décision s'est avérée payante, puisque Jason Spezza et Daniel Alfredsson ont chacun déjoué Garon.

Alfie et Chris Phillips ont été directement responsables du premier but des Oilers - celui du capitaine Ethan Moreau. Quand même. Les choses allaient relativement bien.

Il aurait quand même fallu que les Sénateurs prennent avantage de leur adversaire qui fonctionnait au ralenti.

Ils n'ont pas réussi.

Martin Gerber a fait cadeau d'un but à la recrue Liam Reddox avant la fin de la deuxième période. Permettre aux Oilers de niveler la marque, juste pour rendre les choses intéressantes en troisième.

«Nous n'avons pas gagné le match grâce à nos trois meilleurs attaquants. Nous avons gagné parce que tout le monde a bien joué», déclarait Hartsburg, avant de lancer un gros bouquet de fleurs à Spezza.

«Il a disputé son meilleur match depuis un bout de temps. C'était très beau à voir.

L'attaquant québécois des Oilers Marc-Antoine Pouliot n'a pas terminé la partie. Il a subi une légère commotion cérébrale lorsque Nick Foligno l'a solidement mis en échec.