Le Canadien a terminé l'année 2008 comme il l'avait amorcée: en battant le Lightning de Tampa Bay.

Mais contrairement à sa victoire facile de 6-3, le 3 janvier dernier, le Canadien a dû revenir de l'arrière en troisième, hier, pour niveler les chances, C'est un but de Maxim Lapierre, en fusillade, qui a permis au Tricolore de clore l'année avec une victoire de 2-1.

Maxim Lapierre?

«Je n'ai pas hésité une seconde avant d'inscrire son nom sur ma liste. Je me demandais seulement s'il fallait le placer premier, deuxième ou troisième», a indiqué Guy Carbonneau.

 

Auteur d'un tour du chapeau, lundi, contre les Panthers, Lapierre a bourdonné toute la soirée autour du filet du Lightning, hier. Il venait aussi de se faire voler un but par le gardien Mike Smith en prolongation.

Kovalev a marqué sur le premier tir de barrage du Canadien pour niveler les chances et Lapierre a suivi avec le but de la victoire.

Le Canadien n'a pas eu besoin d'un troisième tireur puisque Carey Price s'est dressé devant Vincent Lecavalier, après avoir accordé un but à Jussi Jokinen et bloqué Vaclav Prospal ensuite.

«C'est Guillaume Latendresse qui aurait été notre troisième joueur si on en avait eu besoin. Ces deux gars-là nous ont permis de revenir dans le match et il fallait reconnaître leur travail», a ajouté Carbonneau.

Après son arrêt décisif, Price a levé les bras au ciel en imitant le geste répété par le sprinter jamaïcain Usain Bolt, champion des 100 m et 200 m aux derniers Jeux olympiques.

Un match serré

Le Lightning a profité d'une pénalité à Roman Hamrlik pour s'inscrire le premier au pointage. Prospal, bataillant avec Mike Komisarek devant le filet, a fait dévier un tir de Ryan Malone.

Latendresse, en tout début de troisième période, a permis aux milliers de partisans du Tricolore de célébrer alors qu'il a nivelé les chances.

Dans un match loin d'être spectaculaire - exception faite de la prolongation - les joueurs des deux équipes se sont livré de véritables guerres de tranchées.

Une de ces guerres a fait un blessé: Alex Tanguay.

Il a quitté le match en première période, victime d'une blessure à l'épaule, subie après une dure mise en échec assénée par le géant russe Evgeny Artuykhin. La force de l'impact a été telle que la baie vitrée s'est détachée de ses amarres pour se retrouver sur la patinoire.

Tanguay est sorti du vestiaire l'épaule gauche immobilisée. On craint une blessure sérieuse.

«On ne sait pas combien de temps il sera absent, mais ça semble sérieux. Sûrement plusieurs jours», a simplement convenu Guy Carbonneau.

Kostopoulos, le kamikaze

Courageux ou carrément téméraire, Tom Kostopoulos a décidé de jeter les gants devant Artyukhin en guise de réprimande. Kosto a payé le prix... cela dit poliment.

«Il a perdu le combat, mais il ne s'est pas posé de question. Et sa décision de jeter les gants contre un gars aussi costaud a eu un impact dans le match. Les gars ont bien réagi ensuite et la décision de Tom a eu un effet bénéfique pour nous. Je ne sais pas comment c'était d'en haut, mais ce soir, je crois que j'ai dirigé le meilleur match de hockey depuis que je suis derrière le banc», a lancé Carbonneau.

L'entraîneur-chef devait sans doute faire référence à l'intensité déployée plus encore qu'à la qualité des jeux réalisés.

Il faut dire qu'il s'est donné presque autant de mises en échec (50) que les deux équipes ont échangé de tirs (52).

Le Canadien n'a d'ailleurs accordé que 18 tirs au cours des 60 minutes de temps réglementaire. C'est le plus petit total jusqu'ici cette saison.

Il avait limité les Rangers de New York à 20 tirs le 4 décembre dernier.

Rentré à Montréal au cours de la nuit, le Canadien a congé aujourd'hui.

Il s'entraînera demain, jour de l'An, avant de mettre le cap sur le New Jersey où il affrontera les Devils, vendredi, avant de recevoir les Panthers de la Floride à 14h, dimanche.