Quand on s'achète une maison, on fait faire une inspection pour s'assurer qu'il n'y ait pas de vice caché.

Mais au hockey, les directeurs généraux font-ils la même chose avant d'embaucher des joueurs autonomes?

À mesure que les semaines passent, Georges Laraque se promène d'un bobo à l'autre et il est en train de mettre la patience de son entraîneur à rude épreuve.

Après avoir été incapable de faire les exercices en gymnase requis, vendredi matin au Complexe sportif de Brossard, Laraque n'a pas chaussé les patins pour l'entraînement matinal, hier à Pittsburgh.

On l'a même renvoyé à Montréal et placé son nom sur la liste des blessés!

«On est rendu à la mi-saison et si ça ne s'améliore pas, il faudra prendre des décisions», a martelé Guy Carbonneau, qui a refusé de dévoiler la nature de la nouvelle blessure de Laraque.

«Au début de la saison, on pensait faire jouer Georges entre cinq et huit minutes par rencontre. Mais présentement, il est incapable de le faire deux matchs de suite.

«Un jour il est correct, le lendemain il ne l'est pas. C'est difficile de savoir où on en est rendu avec lui.»

L'homme fort du Canadien n'a pas joué plus de six matchs consécutifs depuis le début de la saison. Ce n'est certainement pas ce que Bob Gainey avait en tête lorsqu'il lui a octroyé un contrat de trois ans d'une valeur de 4,5 millions!

«On a besoin d'aller au fond de l'histoire, a ajouté Carbo. S'il est blessé, on doit lui donner le temps de se remettre à 100%. En tout cas, il ne sera pas prêt pour toute la semaine prochaine.»

On s'attendait à ce que Laraque fasse parler de lui en s'amenant à Montréal, mais pas nécessairement de cette façon.