Les Sabres de Buffalo sont arrivés à Montréal forts d'un rendement de 5-2-0, au lendemain d'un triomphe contre les Kings de Los Angeles, 5-0. On s'attendait à voir une équipe en pleine possession de ses moyens et c'est justement ce que la troupe de Lindy Ruff a démontré malgré ce revers de 4-3.

«Je suis satisfait du rendement de mes joueurs. J'ai apprécié l'effort du début à la fin de la rencontre», a dit l'entraîneur Lindy Ruff, qui a pris un certain moment pour faire baisser sa pression avant de rencontrer les gens des médias.

Voyez-vous, Ruff n'a pas apprécié le travail des officiels, Dave Jackson et Marc Joannette!

«Il faudra que quelqu'un me montre à quel endroit Toni Lydman a retenu pour écoper d'une punition qui donnait un avantage de deux hommes au Canadien en deuxième période. J'ai revu le jeu et je ne peux pas voir d'infraction.»

Cet entraîneur d'expérience qui en est à sa 12e saison derrière le banc des Sabres a évité le piège de critiquer ouvertement les arbitres. Il a habilement contourné le sujet. Mais il n'y avait aucun doute qu'il n'avait pas apprécié certaines décisions.

«En prolongation, je n'ai également pas vu Jochen (Hecht) retenir l'adversaire. C'est malheureux de perdre ainsi parce qu'on a disputé un excellent match.»

Dans le vestiaire des Sabres, malgré ce point acquis au classement en raison d'un revers en prolongation, les joueurs avaient l'impression d'avoir échappé une belle occasion de signer une deuxième victoire en 24 heures.

«Ryan Miller a été exceptionnel, tout comme il l'avait été vendredi soir contre les Kings, a souligné Clarke MacArthur, auteur du deuxième but. Il a certes fait sa part pour qu'on obtienne ce point au classement.»

Auteur de 42 arrêts contre le Canadien, Miller faisait face à 40 tirs ou plus pour un deuxième soir de suite puisqu'il avait arrêté les 40 lancers des Kings.

«Mais c'est frustrant de perdre l'avance en trois occasions dans le même match. Par contre, on ne peut pas accorder autant d'avantages numériques à une équipe comme le Canadien. Ils ont beaucoup de talent en attaque. C'est tout particulièrement difficile d'écouler des punitions en prolongation alors qu'on doit jouer à trois contre quatre», a conclu MacArthur.