Robert Lang avait des tas de raisons de sourire, hier. Il a célébré son 38e anniversaire de naissance et, en guise de cadeau, il occupait le premier rang des marqueurs du Tricolore avec 10 buts et partageait le premier rang des pointeurs avec son bon copain Alex Kovalev et Andrei Markov.

Pas mal pour un gars débarqué à Montréal en guise de solution de rechange après que Mats Sundin eut décliné les offres du Canadien.

 

De fait, s'il maintient le rythme, Lang pourrait connaître une saison de 77 points. Ce serait deux de moins que son total à Washington et à Detroit en 2003-2004 et trois seulement en deçà de sa meilleure saison en carrière, une année de 80 points à Pittsburgh en 2000-2001.

«On ne s'emballera pas trop avec ces points, a déclaré l'aîné du Canadien. La saison est bien longue. Mais je suis certainement content d'afficher ce nombre de buts et de pouvoir contribuer. Mais à mon âge, ce qui compte. c'est de se sentir utile et d'évoluer au sein d'une équipe qui connaît du succès.»

Parce qu'il n'est plus jeune, Robert Lang ne prévoyait pas de grosses célébrations hier soir.

«Je vais demeurer bien tranquille. Nous avons deux matchs au programme en fin de semaine. Je vais me contenter d'un bon souper en famille», a ajouté Lang, qui aimerait voir ses coéquipiers lui offrir deux victoires ce week-end.

«Cela nous permettrait de quitter pour le congé des Fêtes sur une lancée très positive», a poursuivi Lang, l'aîné de Patrice Brisebois de tout juste un mois.

Carbo devrait mentir à ses joueurs

Encore jeudi, le Canadien a su élever son niveau de jeu au diapason d'un adversaire plus fort au lieu de le baisser afin de rejoindre celui d'un adversaire plus faible.

Une fâcheuse manie qui a joué des tours au Tricolore depuis octobre.

Lorsqu'on a fait remarquer à Guy Carbonneau qu'il serait alors peut-être bon de mentir à ses joueurs en leur laissant croire qu'ils croiseront les Rangers de New York et les Red Wings de Detroit en fin de semaine au lieu des Sabres de Buffalo et des Hurricanes de la Caroline, l'entraîneur-chef s'est contenté de sourire...

«Il faut bâtir sur ce que l'on a fait de bien, hier (jeudi). Nous avons été solides dans tous les aspects du match. Tout le monde était content sur la glace, ce matin, et le travail doit continuer. On doit trouver notre motivation en voulant prouver qu'on peut jouer comme on l'a fait hier à tous les soirs.»

Si Guy Carbonneau ne changera pas le nom des adversaires du week-end sur le tableau accroché dans le vestiaire, il maintiendra la recette de jeudi afin de maximiser les chances de réussite.

«Les réguliers resteront à la maison ou loin de la patinoire demain matin afin de se concentrer sur le match et de conserver leur énergie», a tranché Carbo.

Sur les traces de Chelios

Malgré ses 39 ans, Robert Lang assurait se sentir encore jeune. «Dans le fond, ce n'est qu'un jour de plus qu'hier», a-t-il lancé en riant.

«Je me sens bien, je suis encore poussé par le désir de jouer, de gagner. Quand tu as ces atouts dans ton jeu, l'âge devient secondaire. Regardez ce que fait Chris Chelios à Detroit. C'est un bon ami et je ne sais pas comment il y arrive, mais il est encore jeune en dépit du fait qu'il a presque 10 ans de plus que moi», a-t-il souligné.

Si Lang vit des jours heureux à Montréal avec le Canadien, il fait le bonheur de son entraîneur-chef aussi.

«Je l'ai dit plusieurs fois cette année. Robert est arrivé ici avec une attitude positive, et ça se voit. Il aime jouer, il aime la ville, et un de ses enfants est même en train d'apprendre le français. J'avais obtenu des réponses positives à toutes mes questions sur lui et Denis Savard, qui l'a dirigé à Chicago, n'avait que de bons mots à son endroit. Il avait raison.»