Mike Komisarek aurait voulu confirmer hier qu'il revenait au jeu. Mais le médecin qui doit lui donner le feu vert était trop malade pour le rencontrer !

Le défenseur s'attend à recevoir ce matin la bénédiction nécessaire pour affronter les Flyers de Philadelphie. Mais il n'a pas attendu l'accord du médecin pour s'entraîner « avec contact », hier. Sergei Kostitsyn en sait quelque chose !

À quelques reprises durant l'entraînement, les deux hommes se sont cherché noise le long de la bande. Dans un épisode plus intense, Komisarek y est allé de plusieurs bons doubles-échecs dans le dos de Sergei.

«Komi commence à manger ses bâtons, il a hâte de jouer», a indiqué Guy Carbonneau avec un sourire en coin.

Non seulement l'arrière de 26 ans voulait prouver qu'il est prêt à reprendre le collier, mais peut-être a-t-il aussi voulu secouer les puces de certains coéquipiers...

«C'est sûr qu'on va être confrontés à l'adversité au cours d'une saison, a expliqué Komisarek. L'important, c'est de savoir comment on y réagit. C'est bien d'être fouetté par son coach, mais c'est bien aussi de se fouetter entre nous. Moi, en tout cas, j'ai besoin d'être poussé quelque peu. Peu importe de qui il s'agit, je trouve ça bon parfois de se colletailler un peu.»

Komisarek assistant-capitaine?

Le moment ne pourrait mieux tomber – un affrontement face aux coriaces Flyers, l'équipe de l'heure dans l'Association de l'Est – pour voir un joueur de la trempe de Komisarek réintégrer la formation.

«C'est dur de mettre son côté compétitif en veilleuse pendant aussi longtemps, a-t-il dit. J'ai hâte de revenir et de donner un coup de main à ce groupe de joueurs avec lequel je suis allé à la guerre l'an dernier. Je vais les retrouver en souhaitant qu'on puisse enfin se remettre sur la bonne voie.»

On aime ce ton compétitif et hargneux de Komisarek, que plusieurs voient déjà comme le prochain capitaine du Canadien.

En attendant, Carbo va-t-il au moins lui attribuer le rôle d'assistant ?

«Je n'ai pas encore décidé, mais ça se pourrait», nous a confié l'entraîneur.

Komisarek, lui, n'en ressent pas le besoin. «Je n'ai jamais eu besoin d'une lettre sur mon chandail pour faire mon travail, a-t-il indiqué. Ça ne change rien à ma façon de parler ni à ma façon de jouer.»

1, 2, 3 : réunion

L'entraînement d'hier a aussi été marqué par un discours de plusieurs minutes de Guy Carbonneau. Pas de schémas de jeux. Pas de théorie. Juste un appel à l'intensité.

«J'essaie d'améliorer ma communication, a blagué le coach à propos de ce petit conciliabule. J'en ai fait quelques-uns dans le dernier mois et je vois que c'est beaucoup mieux de parler aux joueurs le lendemain d'un match que tout de suite après. Les émotions sont retombées et c'est plus facile.» Il reste trois matchs au Canadien d'ici la pause de Noël et il ne serait pas trop tôt pour se donner un certain élan avant le congé des Fêtes. Le match de ce soir offre en ce sens un sérieux défi.

«On connaît bien les Flyers, on sait qu'ils jouent dur, a convenu Josh Gorges. Contre eux, ce n'est pas une question de stratégie ou encore de X et de O sur le tableau. La victoire ira à l'équipe qui se donnera le plus, qui voudra le plus l'emporter.» Carbonneau s'est dit « extrêmement satisfait » de la tenue de Gorges en l'absence de Komisarek, même s'il a peut-être voulu trop en faire dernièrement.

«En l'absence de Komisarek, l'entraîneur voulait m'avoir dans certaines situations-clés, a rappelé Gorges. Même si mon temps d'utilisation diminue quelque peu à son retour, je n'ai aucun problème avec ça. On aime mieux voir Mike en uniforme.»