Après la ministre Michelle Courchesne, c'est le commissaire Gilles Courteau qui s'est porté à la défense de son circuit, hier, et il n'a mis de gants blancs pour livrer sa pensée au président de Hockey Canada, Bob Nicholson.

«Je lui ai clairement exprimé qu'un tel commentaire était inapproprié de la part d'un entraîneur d'une équipe nationale. S'il n'est pas satisfait du comportement des joueurs, il n'a pas à s'attaquer au style de jeu de la LHJMQ», a soutenu Gilles Courteau à Radio-Canada Sports.

Dans sa déclaration controversée de la fin de semaine, Pat Quinn avait déclaré: «Beaucoup de joueurs se laissent tomber sur la patinoire et d'après ce que l'on me rapporte, ce style de jeu est pratiqué au Québec où les joueurs tombent facilement et où les bonnes mises en échec sont souvent sanctionnées.»

Gilles Courteau a utilisé à maintes reprises l'épithète déplorable en tentant d'expliquer les propos de Quinn. Il s'explique mal qu'un entraîneur expérimenté oublie être à la tête d'une équipe junior à laquelle les trois ligues fournissent des joueurs.

«C'est encore plus déplorable puisqu'il n'a vu aucun match de la ligue cette saison», a ajouté Courteau.

Les commentaires de Quinn s'ajoutent à ceux du dépisteur du Wild du Minnesota, Guy Lapointe, qui déclarait qu'il serait dangereux de bannir les bagarres, et de l'attaquant Georges Laraque, du Canadien, qui avait comparé la LHJMQ à une ligue de danseuses de ballet. Ces propos ont été entérinés par plusieurs dépisteurs.

«J'ai rencontré ces recruteurs dernièrement, a souligné Courteau, et ils me disent que notre produit s'améliore. Et quand ce changement de culture va être mieux assimilé, la qualité du jeu va encore s'améliorer.»

Le commissaire souligne que plusieurs joueurs lui ont demandé de vérifier les statistiques des mises en échec qui, selon eux, sont à la hausse. Courteau promet de compiler les chiffres et de les dévoiler.

«Un joueur m'a même avoué que les nouveaux règlements constituaient la plus grande amélioration, a affirmé Courteau. Il a expliqué que s'il distribuait une mise en échec, il n'en avait plus pour deux minutes à s'interroger si un autre rival allait s'attaquer à lui. Il sait qu'il pourra donner une autre mise en échec.»

Courteau précise même que si Benoit Groulx avait été l'entraîneur-chef d'Équipe Canada, les joueurs québécois auraient reçu plus d'invitations.

«Lorsque vient le temps du repêchage de la LNH, les principaux conseillers des équipes de la LNH proviennent de l'Ouest et de l'Ontario. C'est une grande partie de l'explication.»