«D'accord, on a été chanceux sur le but gagnant, celui de Michael Nylander, a admis l'entraîneur Bruce Boudreau, des Capitals de Washington. Mais la chance a tendance à se pointer le bout du nez lorsque tu travailles fort.»

Les Capitals, qui avaient entrepris le match en force, on a en effet eu besoin d'un peu de chance dans le dernier droit.

 

«On a écopé de huit pénalités mineures contre seulement quatre pour les joueurs du Canadien. Je ne pense pas qu'il y avait autant de différence dans les actions sur la patinoire. Mais on savait en arrivant que le jeu de puissance du Canadien était en panne. Or, dans un tel cas, c'est important d'écouler les premières punitions. Lorsque le Canadien a raté ses quatre premières chances, je savais qu'on pourrait les freiner.

«Quand une équipe en arrache dans cette phase du jeu, elle a tendance à être de plus en plus nerveuse au fur et à mesure que le match progresse et que les occasions sont ratées. De fait, à un moment donné, je me disais qu'on aurait même des chances de marquer en désavantage numérique», a souligné Boudreau.

Quant à la performance de son jeune gardien Simeon Varlamov, elle n'a pas surpris l'entraîneur des Capitals.

«Je ne le connais pas tellement bien même s'il a participé à notre camp d'entraînement. Mais il était concentré dans le vestiaire avant le match et je n'allais pas le sortir de sa bulle», a conclu Boudreau.

De fait, même s'il avait voulu lui parler, il aurait eu besoin d'un traducteur parce que ce jeune gardien ne parle pas anglais. Il nous a fallu l'aide d'un traducteur après le match pour savoir qu'il avait gagné son premier match en Amérique du Nord avec Hershey et qu'il espérait en faire autant dans la LNH.

Pour son effort, il a tout de même eu droit à une tarte à la crème au visage de la part d'Alexander Ovechkin: «Je suis heureux pour lui. Pour un jeune gardien, c'est tout un exploit de gagner son premier match dans la LNH à Montréal, la ville la plus titrée de l'histoire. Et, il n'y a aucun doute qu'il a gagné ce match pour nous.»

Finalement, Brooks Laich, qui a engagé un combat avec Ryan O'Byrne, a signalé que les jeunes Capitals avaient démontré leur capacité de gagner dans un endroit hostile, où la foule est la plus engagée de la LNH.

«C'était notre deuxième match en deux soirs et on a affronté une équipe qui fermait le jeu en espérant nous prendre en défaut avec des contre-attaques. Ils avaient constamment quatre joueurs en repli et il fallait être patient. De plus, on savait qu'il fallait gagner ce match avec nos unités spéciales. On était conscients des problèmes du Canadien en avantage numérique. Il ne fallait pas leur permettre de s'en sortir. À ce niveau, Simeon Varlamov a été sensationnel», de dire Laich.

«Quant à l'explosion de joie sur le banc à la fin de la rencontre, c'est tout simplement qu'un match le samedi soir à Montréal, présenté à Hockey Night in Canada à travers le pays, c'est toujours un événement», a conclu Laich.