«On a bien joué défensivement, on a contenu Ovechkin, mais on n'a pas profité de nos chances.

«C'est comme un disque brisé...»

Guy Carbonneau en convient: l'histoire se répète pour le Canadien, qui n'est pas parvenu hier à exploiter ses chances. Et qui a continué de déployer un avantage numérique misérable...

À Washington, il y a deux semaines, Carbo avait attendu la troisième période avant d'envoyer son quatrième trio en avantage numérique.

Cette fois-ci, il s'y est résigné dès la deuxième période. Le message était clair. « Si on n'est pas 30e de la ligue, on n'est pas loin, a lâché Carbo. Encore ce soir, on a été 0 en 8.

«L'an dernier, avec autant d'occasions, on pouvait marquer deux ou trois buts. Depuis une douzaine de rencontres, c'est là qu'on perd des matchs.»

Alex Kovalev, qui a joué plus de neuf minutes au sein de l'attaque à cinq hier, ne s'est pas étonné de voir les Bégin, Lapierre et Kostopoulos l'appuyer en supériorité numérique.

«Je ne pense pas qu'il y avait un message derrière cela, a estimé l'Artiste. On travaille tous dans un même but et on essaie différentes choses dans l'espoir que ça fonctionne.

«Étant donné que les Capitals semblaient nous laisser tirer du point d'appui, c'était bien d'avoir des joueurs qui n'hésitent pas à aller devant le filet.»

Kovalev a frappé le poteau à deux reprises, hier. Quand ça ne veut pas rentrer... «Je devrais demander à la ligue d'agrandir les filets parce que franchement, je ne vois rien d'autre, a-t-il laissé tomber.

«Je suis déjà revenu à mes vieux bâtons, mais la seule chose qui importe, c'est la façon dont tu t'y prends pour sortir d'une telle période.»

Savoir répliquer

Les Capitals sont équipés pour veiller tard. Leur style de jeu robuste semble taillé sur mesure pour les séries. Le Tricolore en a un peu fait les frais, hier.

Alexander Ovechkin a appliqué une mise en échec par derrière à Josh Gorges en milieu de première. Et plus tard, son copain Semin s'est rué sur le gardien Jaroslav Halak.

«On était furieux de cette mise en échec d'Ovechkin sur Josh», a reconnu Tom Kostopoulos.

Kovalev voudrait bien que son club trouve une façon de protéger son gardien.

«On se doit d'être plus robuste, croit Kovalev. Ça fait deux matchs de suite que notre gardien se fait frapper. J'ai fait remarquer à l'officiel qu'en laissant passer de tels gestes, ça pouvait dégénérer.»

Selon Carbonneau, c'est à toute l'équipe de se serrer les coudes.

«On peut être tough de différentes façons, a observé Carbo. J'ai parfois joué pour des équipes qui ne

comptaient aucun batailleur, et je peux vous dire qu'être tough en équipe, il n'y a rien qui bat ça. Or, je pense qu'on a bien répondu. Et puis, se faire frapper fait partie du jeu. Si tu es tanné de te faire frapper, frappe à ton tour.»

Aux yeux de Steve Bégin, l'intensité a encore été inconstante dans le camp montréalais. Et ça commence à l'irriter sérieusement. «Je suis tanné de me répéter, mais on joue du hockey en dents de scie, a mentionné Bégin. Si tout le monde était dans le même bateau, ça n'arriverait pas.»

Maxwell était nerveux

C'était le baptême de la LNH pour Ben Maxwell, et le jeune centre ne s'en est pas trop mal tiré.

«C'est un joueur à caractère offensif qui possède une bonne vision, a décrit Carbo. Il a connu quelques présences difficiles en zone défensive, mais à partir de la deuxième période, on l'a senti plus confortable.»

Le jeune Maxwell faisait sensiblement la même analyse.

«C'est clair que j'étais nerveux, a-t-il soutenu. J'ai eu une bonne chance de marquer, mais je l'ai ratée par plus d'un pied.

«Mes deux bonnes poussées offensives dans la soirée sont le fruit du travail de D'Agostini. On n'a joué que trois matchs ensemble à Hamilton, mais on avait de la facilité à se trouver ce soir.»