«Quand tu commences ta carrière, tu cherches à faire ta place. À mes débuts avec le Lightning (2000-01), on était un groupe de jeunes qui travaillaient ensemble.

Maintenant, après avoir gagné la Coupe Stanley (2004), c'est plus difficile de recommencer au bas de l'échelle», a noté Martin St. Louis, au sujet de la saison de misère qu'il doit vivre avec son équipe, dernière au classement général de la LNH.

Sur le plan personnel, St. Louis n'a pas de problème. Il s'est pointé au Centre Bell avec une séquence de cinq matches avec au moins un point (trois buts et trois passes). De fait, il avait récolté un point dans 11 de ses 13 matches précédents.

«Il y a de l'espoir au sein de l'équipe. On a disputé plusieurs matches serrés (fiche de 4-13 dans les matches avec un seul but d'écart). Mais présentement on trouve le moyen de perdre. On sait comment perdre alors qu'il faut apprendre à savoir gagner. Il faut toutefois rester positif», a admis ce vétéran de 10 saisons dans la LNH.

«Ce n'est certes pas facile à vivre pour des gars comme Martin St. Louis et Vincent Lecavalier. Dans leur cas, ils travaillent toujours avec intensité. Mais on possède une équipe en apprentissage. On s'est grandement amélioré à forces égales (42-48), mais on se fait battre à cause des unités spéciales», a révélé l'entraîneur Rick Tocchet.

Le Lightning s'est amené à Montréal avec une séquence de neuf revers (0-7-2). Ce n'est pas tellement bon pour le moral de perdre aussi souvent et la défaite finit par saper la confiance des joueurs.

«On mérite mieux. Des fois, je me dis que j'aimerais mieux jouer mal et gagner. Mais sur le plan personnel, les joueurs doivent être honnêtes avec eux-mêmes. Dans la LNH, essayer n'est pas suffisant. Ca prend des résultats», a raconté St.Louis, l'attaquant le plus sollicité du Lightning avec une moyenne de 21 :37 minutes par match.

«Une chose est certaine, je ne m'attendais pas d'arriver à Montréal à ce stade-ci de la saison avec seulement six victoires», a conclu St. Louis qui, malgré un rendement négatif depuis l'arrivée en poste de Rick Tocchet, a confiance de voir le nouvel entraîneur réussir à aider son équipe à se sortir de cette impasse.

Quant à Barry Melrose, on sent que les joueurs ne veulent pas parler de celui qui a dirigé brièvement cette formation en début de saison: «Il est sûrement fâché d'avoir été congédié et il a parlé sous le coup de la frustration. Il nous souhaite des revers. Mais je ne veux pas m'attarder sur son sujet».