Les Thrashers d'Atlanta n'ont gagné qu'une seule fois à leurs huit derniers matchs (1-6-1). Cela explique les visages de carême qu'on a retrouvés dans leur vestiaire au terme d'un autre revers, hier au Centre Bell. Même Ron Hainsey, qui a toujours eu le sourire durant son court séjour à Montréal, ne trouve pas le moyen d'apprécier une soirée de deux buts.

«C'est un scénario qui se répète trop souvent, a dit Hainsey. Depuis le début de la saison, c'est la cinquième fois qu'on échappe un match alors que le pointage était égal dans les cinq dernières minutes d'une rencontre. Sans chercher trop loin, ça fait cinq points gaspillés au classement. On serait dans une position différente avec ces cinq points.»

De fait, les Thrashers en arrachent en troisième période depuis le début de l'année. Ils ont en effet une fiche de 1-5-2 lorsqu'ils commencent cet engagement à égalité et de 2-8-1 lorsqu'ils tirent de l'arrière. Mais ils avaient la chance de faire mentir les chiffres hier, puisqu'ils ont comblé un déficit de 0-3.

«Si j'analyse le match, je dois dire qu'on a joué une bonne première période. Un retard de 0-1 à l'étranger, tout particulièrement à Montréal, c'est correct. Puis, en deuxième, on a été victimes d'une malchance lorsque notre joueur a trébuché, ce qui a mené au deuxième but (Tomas Plekanec). Le Canadien a ensuite ajouté à son avance en attaque massive.

«On a toutefois entrepris la troisième période avec énergie et on a pu profiter de quelques occasions, tout cela en l'espace d'une minute. Cela aurait dû nous placer dans une position confortable. Mais la guigne s'est acharnée sur nous lorsque le Canadien a inscrit le quatrième but. La rondelle a dévié sur un défenseur», a expliqué Hainsey.

L'entraîneur, John Anderson, n'a pas été sévère envers ses joueurs, parlant de malchance. «Il semble qu'on subit souvent un faux bond dans un moment crucial de la rencontre. Par contre, il faut bien admettre que ce n'est pas l'idéal d'accuser un retard dans un endroit comme le Centre Bell, face à une bonne équipe. On comble souvent un déficit, mais justement il faudrait peut-être commencer à mener dans les matchs pour forcer l'adversaire à jouer du hockey de rattrapage.»