Le Canadien n'affiche que trois victoires à ses 10 derniers matchs. Et deux de ces victoires ont été remportées en tirs de barrage. C'est donc un club fragile qui se réveille à Detroit, ce matin, pour y affronter les Red Wings.

Et contrairement au Tricolore, les champions de la Coupe Stanley sont sur une lancée depuis le début de la saison.

Battus par les Maple Leafs de Toronto lors de leur tout premier match de l'année, les Wings n'ont subi qu'une autre défaite en temps réglementaire depuis. Ils ont remporté 14 victoires, et perdu quatre fois en prolongation, dont lundi à Vancouver.

«On dirait qu'il est plus facile de se concentrer lorsqu'on affronte de grosses équipes. Une chose est certaine : si nous prenons des risques en défense, cette équipe sera en mesure de nous ridiculiser. La crainte que cela arrive nous obligera peut-être à mieux jouer, à respecter le plan de match, à demeurer concentré», a souligné Christopher Higgins après l'entraînement.

Tout en assurant qu'il n'y avait plus de petites pointures dans la LNH d'aujourd'hui, Guy Carbonneau a reconnu que le défi d'affronter une formation comme les Wings pourrait être salutaire pour son équipe.

«Qui aurait cru que les Canucks de Vancouver, sans Roberto Luongo, battraient Detroit lundi? Qui aurait cru que les Islanders, sans Rick Di Pietro, remporteraient sept victoires en 10 matchs. Tout peut arriver dans la LNH. Tous les matchs sont difficiles. Nous jouons du bon hockey, mais devons vite retrouver notre confiance en à l'attaque afin de recommencer à marquer des buts. Il n'y a pas meilleure façon de regagner confiance que de battre des bons clubs. Notre visite à Detroit représente donc une bonne nouvelle», a lancé Guy Carbonneau avant de quitter Montréal en direction de la ville de l'automobile hier.

Tirs de barrage

Parce que son équipe a vu quatre de ses cinq derniers matchs se décider en fusillade, l'entraîneur-chef du Canadien a tenu une compétition amicale dont Sergei Kostitsyn est sorti vainqueur.

Après avoir pris soin de retirer le surplus de neige, Carbo a envoyé ses joueurs un à un en confrontation avec les gardiens Carey Price et Jaroslav Halak.

«On sait bien ce que Saku Koivu, Alex Kovalev et Alex Tanguay peuvent faire, mais on tente aussi de trouver de nouvelles armes grâce à ces compétitions. Je peux tout de suite dire que Sergei sera de la prochaine fusillade», a mentionné Carbonneau. À ce sujet, l'entraîneur ne croit pas que le jeu solide de Carey Price incite ses joueurs à protéger une égalité en fin de match pour se rendre en prolongation et ensuite en tirs de barrage.

«Je ne crois pas, non. J'espère que non, en tout cas. Ce que je peux vous dire toutefois, c'est que Ryan n'a pas fait exprès pour marquer dans notre but afin de pousser le match en prolongation», a ironisé l'entraîneur-chef du Canadien.