Claude Julien était de fort belle humeur, aujourd'hui, lors d'un entretien téléphonique depuis son bureau du TD Banknorth Garden, à Boston.

Ses Bruins occupent le premier rang de la division Nord-Est et ils ne sont qu'à deux points des Rangers de New York et du premier rang de l'Association avant le match de ce soir.

Mais ce serait bien mal connaître Julien que l'imaginer triomphant devant la fiche de son équipe, qui vient de remporter 10 de ses 12 derniers matchs et qui a encaissé seulement trois défaites en temps réglementaire cette année.

«Si tu me déranges? Un peu oui, je prépare mon match de ce soir», a lancé Julien.

On veut bien, mais ce ne sont que les Panthers... «On s'est fait faire le coup plus tôt cette année par Toronto. On avait pris les devants 2-0 et on a perdu. Vous autres les journalistes, vous pensez que c'est facile certains soirs. Mais il n'y a pas de matchs faciles dans cette ligue. Et si tu ne te prépares pas bien, tu les rends encore plus difficiles», a scandé Julien.

Julien reconnaît toutefois que son équipe va bien. «Ce n'est pas toujours joli, mais en fin de compte, on gagne. Je suis content de la façon dont les gars jouent, de la façon dont ils respectent le système. On a pris de l'expérience et ça paraît dans la maturité individuelle et collective de l'équipe. On a plus de profondeur et on forme une belle équipe. Mais on espère que les blessures nous épargneront. Je donne plus de congés à mes joueurs, je dose mieux les entraînements et j'espère que cela servira notre cause.»

Même s'il assure être plus préoccupé par les Panthers de la Floride que par le Canadien, que les Bruins visitent demain soir, Julien a quand reconnu qu'il se sentait attendu à Montréal. «Je pense que la rivalité s'est réinstallée entre les deux équipes. C'est une bonne chose. C'est bon pour la game. On a surpris le Canadien, chez nous, la semaine dernière (6-1), au lendemain d'un match à Chicago. On croisera le Canadien encore une fois avec un deuxième match en autant de soirs; j'espère que ça ne nous jouera pas de tour.»

Julien ne s'est pas fait prier pour parler de Patrick Roy et du retrait de son chandail, demain soir. «Nous avons déjà eu des discussions avec le Canadien. Nos gars resteront au vestiaire. C'est leur soirée et c'est celle de Patrick. Mais je peux t'assurer que je vais me faufiler un moment donné pour assister au retrait de son chandail. Patrick n'est pas un proche ami, mais on s'est côtoyés dans les rangs juniors et je lui voue un respect immense pour sa carrière dans la LNH. Ce n'est pas tous les soirs que tu as la chance d'assister au retrait du chandail d'un grand joueur comme l'a été Patrick et j'ai bien l'intention d'en profiter.»